L’opposition chahute Tshisekedi lors d’une marche à Kinshasa

A la tête du cortège, l’ex-candidat à la présidentielle Martin Fayulu (Lamuka), l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo (LGD) et le ministre démissionnaire Chérubin Okende (Ensemble) ont battu le pavé dès la commune de Ngaba jusqu’au point de chute de la marche, au stade Tata Raphaël où ils ont déroulé le message devant la foule de militants. “Le soldat du peuple” a déploré les heurts violents à Limete, fruit, selon lui, de la provocation des militants de l’Udps. Au lieu de se livrer à l’incivisme, Fayulu pense que cette marche de résistance patriotique devait mobiliser tous les courants politiques y compris les militants du parti au pouvoir. “Personne d’autre ne se battra à notre place chers compatriotes. Le destin de notre pays est entre nos mains. C’est maintenant ou jamais, sauvons notre pays”, a-t-il interpellé, invitant, au passage, la population à une résistance patriotique pour dire “Non” à la balkanisation du pays.

Au sujet des élections, le leader de l’ECiDé campe sur sa position. Il exige la convocation des scrutins dans le délai constitutionnel. Pas un jour de plus ne sera accordé au président sortant. En cas de glissement, a-t-il prévenu, une transition sans Tshisekedi sera pilotée par un acteur de la société civile.

Un jour avant, Martin Fayulu avait, lors de sa rencontre avec les ambassadeurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU, plaidé pour la mise en place d’une commission électorale nationale indépendante consensuelle, une loi électorale consensuelle et une Cour constitutionnelle qui ne serait contrôlée par aucun individu. Aux diplomates onusiens, Fayulu a dénoncé un fichier électoral frauduleux. “Aujourd’hui, on est en train de confectionner un fichier électoral qui n’est pas fiable, nous ne pouvons pas accepter d’avoir des matériels électoraux dans la rue, un camion où un véhicule accidenté, on voit les matériels de haute sécurité sur le sol, donc nous pensons qu’il faut recomposer la CENI”, a rappelé Martin Fayulu après avoir échangé avec la délégation du Conseil de sécurité.

Dans une déclaration, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi avait accusé le président sortant de manœuvrer avec une commission électorale sous sa coupe pour tripatouiller les résultats électoraux. Comme Fayulu, Katumbi avait également exigé une nouvelle centrale électorale comme aussi une Cour constitutionnelle consensuelle.