Lait maternel, le code de commercialisation bientôt vulgarisé
Des experts de l’OMS, de l’Unicef et du Pronanut se sont engagés à vulgariser et à faire respecter le code congolais de commercialisation des substituts du lait maternel, des aliments ainsi que des ustensiles d’alimentation destinés aux nourrissons et jeunes enfants en République démocratique du Congo, au cours d’un atelier organisé le 14 mars à Kinshasa.
Par Richard Ntumba
Les experts de l’OMS, de l’Unicef, du Pronanut et du ministère de la Santé, lors de l’atelier sur la vulgarisation du code congolais de commercialisation des substituts du lait maternel @Photo Droits tiers
publié le 15 mars 2023 à 12:42:00
La situation nutritionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) reste preoccupante. Selon les experts nutritionnistes, la prévalence du retard de croissance est à 42% (MICS 2018) offrant ainsi au pays environ 9 millions d’enfants de moins de 5 ans avec des séquelles irréversibles sur le développement cognitif et physique, les rendant ainsi improductifs sur le plan scolaire et économique à l’âge adulte.
La malnutrition constitue un problème de santé grave en RDC. Pour prévenir cette malnutrition, il y a des habitudes à adopter dans la société notamment la mise au sein précoce de l’enfant à l’heure qui suit l’accouchement, l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de six mois ainsi que l’allaitement complémentaire ou continue jusqu’à l’âge de deux ans. Ces actions peuvent aider à réduire sensiblement la malnutrition dans notre pays. Mais, il se fait que d’autres pratiques notamment l’ajout d’autres substances à côté de l’allaitement, interfèrent sur les gestes simples de santé, a déclaré Dr Bruno Bindamba, le directeur du Programme national de nutrition.
Le médecin rappelle qu’en 2006, le ministère de la Santé a eu à élaborer le code congolais de commercialisation de substituts du lait maternel, un code qui prévient même des infractions mais qui n’a jamais été appliqué jusqu’à ce jour. Malheureusement, le texte n’a pas été vulgarisé. Ainsi en entrant dans la dynamique de ce qui se fait au niveau mondial et régional, les experts du secteur de la santé de l’enfant ont eu à adopter la loi type régionale pour l’Afrique de l’ouest et du centre autour de la commercialisation des substituts du lait maternel, des aliments ainsi que des ustensiles d’alimentation destinés aux nourrissons et jeunes enfants en RDC.
Nous commençons cette marche vers une proposition de cette loi dans notre pays, elle passera par les députés endosseurs. Nous voulons collecter la contribution de toutes les parties prenantes intervenant dans le secteur tant sensible que spécifique à la nutrition. D’ici-là, nous voulons avoir une loi promulguée autour de la commercialisation des substituts du lait maternel, a annoncé Bruno Bindamba.
Le Programme national de nutrition et ses partenaires vont constituer une équipe de plaidoyer pour faire le suivi auprès de députés nationaux qui vont endosser la proposition de loi sur le code congolais de commercialisation des substituts du lait maternel.
Les femmes politiques, futures candidates aux élections de 2023, ont été édifiées sur les stratégies pour se faire élire en décembre prochain. Elles ont participé à un atelier de réseautage organisé samedi 18 mars sous le thème : “les stratégies pour gagner les élections” par Journalistes de droits humains (JDH-JHR/RDC), en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM). Les travaux s’inscrivaient dans le cadre du projet : “Canada monde : voix des femmes et des filles”.
Une quinzaine de personnes ont été tuées ces deux derniers jours par deux groupes armés en Ituri, province du nord-est de la République démocratique du Congo où, selon l’ONU, plus de 300 civils ont été massacrés depuis début décembre, a-t-on appris jeudi de sources locales.