Un rapport a été présenté à l’issue de la traditionnelle réunion du comité de conjoncture économique présidée mercredi par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, à laquelle quelques membres du gouvernement y ont pris comme aussi la gouverneure de la Banque centrale du Congo.

A en croire le ministre d’État en charge du Budget, la situation économique, au niveau tant national qu’international, a été passée en revue. Le comité de conjoncture économique a analysé les différents rapports. “Nous avons commencé par examiner la situation économique au niveau international”. A ce sujet, il a été évoqué la publication depuis le 17 mars du rapport de l’OCDE, (Organisation de coopération pour le développement économique) sur les perspectives économiques mondiales. Il a signalé que les conséquences de la guerre en Ukraine ont continué à impacter l’économie mondiale notamment sur la croissance économique mais aussi sur la formation des prix dans le secteur de l’énergie et des produits céréaliers.

Le taux de croissance mondiale va s’établir à 2,6% pour l’exercice 2023 à la suite des progrès réalisés en 2022 avec un taux de 3,2%. Pour l’exercice 2024, il y aura une légère accélération de l’activité économique mondiale avec un taux prévu de 2,9 %. Toujours au niveau international, Boji explique que les principaux produits miniers ont baissé, sauf pour le cobalt, l’or et l’argent. Le prix du pétrole a également baissé alors que les prix des produits céréaliers ont augmenté à l’exception du prix du maïs, a-t-il ajouté. 

Au niveau interne, deux événements marquants ont été soulignés. Le premier, c’est la présentation par le ministre des Finances du rapport des performances 2022 et des perspectives 2023 pour les régies financières. A en croire, Nicolas Kazadi, l’économie de la République démocratique du Congo a réalisé une croissance de 8,5% en 2022. Ce qui place la RDC parmi les meilleurs pays performants en Afrique.

L’argentier national précise également que la pression fiscale a augmenté de 8% en 2020, 15% en 2022, ce qui est inférieur au niveau de 20% constituant la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne. “On doit continuer à fournir des efforts dans la mobilisation des recettes. C’est la raison pour laquelle, au cours de cette cérémonie de présentation de ce rapport, le ministre des Finances a signé avec les trois principales régies financières, les contrats de performance en vue d’atteindre ou mieux de dépasser les assignations budgétaires pour ces trois régies.

Le rapport indique également que la République démocratique du Congo continue à demeurer l’un des pays les moins endettés avec un taux de 17% des dettes par rapport aux produits intérieurs bruts. En deuxième lieu, il faut noter l’inauguration par le ministre des PTNTIC du tronçon de la fibre optique, reliant Kinshasa à la ville de Muanda. Ce tronçon est long de 690 km et sera géré et commercialisé par la société Fast Congo”, a-t-il déclaré.

Les principaux indicateurs économiques du pays et la question des réserves de change ont été également passés au peigne fin. “Nous avons évalué en troisième lieu les principaux indicateurs économiques”. Dans le secteur réel, on a noté l’accélération de la formation des prix intérieurs avec un taux d’inflation établi à 5,1% en cumul annuel et à 17% en glissement annuel, et à 9,7% projeté à fin exercice tel que retenu par la mission préparatoire de la 4e revue du programme économique du gouvernement soutenu par le Fonds monétaire international. En ce qui concerne les principaux indicateurs économiques, le taux de change a accusé, à l’indicatif, une stabilité relative avec le franc congolais qui s’est échangé, au 17 mars, à un taux de 2031,99 contre 1 dollar américain. Au marché parallèle, on a noté une légère dépréciation à hauteur 0,35% avec un taux de change de 2313,1 franc congolais contre 1 dollar américain.

Enfin, pour ce qui est des réserves internationales, on a observé une légère baisse de 1,49%. Les réserves se situent, au 16 mars, à 4 milliards deux cent vingt trois millions de dollars américains, a detaillé le ministre d’État en charge du Budget.

Le comité de conjoncture a noté avec satisfaction que depuis l’entrée en activité de la société Primera Gold, il a été constaté une amélioration de l’exportation de l’or issu du secteur artisanal. Primera Gold a réalisé une exportation de 77% de l’or artisanal. “Donc l’exportation de l’or du secteur artisanal en RDC est en train d’augmenter”, a fait remarquer Aimé Boji Sangara.