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Kadima, déconnecté, inexpérimenté et incompétent (CASE)

Il faut relancer le processus de désignation saine, éthique et inclusive des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), recommande la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE). Dans une lettre datée du 28 février déposée au Parlement le samedi 4 mars 2023, Simaro Ngongo Mbayo estime que l’heure est grave, le processus électoral est en train de prendre des proportions dangereuses et plante le décor d’une contestation populaire à très haut risque.

Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante @Photo Droits tiers.

publié le 6 mars 2023 à 17:24:41

Dissoudre la CENI et relancer le processus de sa composition saine, éthique et inclusive, telle est la principale recommandation de la CASE au président de l’Assemblée nationale congolaise. Le numéro un de la CASE invite la Chambre basse du Parlement à ordonner des audits sur la qualité du matériel, la qualité du personnel et la gestion des ressources financières de la CENI. Il souligne à haute voix la nécessité pour la classe politique d’arracher “un consensus politique autour de la nouvelle programmation des élections générales en République démocratique du Congo”. Pour la CASE, Denis Kadima et son équipe ont lamentablement échoué. Des signes de chaos se lisent à vue d’œil, notamment à travers l’opération bâclée de révision du fichier électoral.

Manque d’expérience professionnelle

“Nous venons, par la présente, attirer votre bienveillante attention sur le danger que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) fait courir à la nation par manque d’expérience professionnelle, de souplesse politique et de compétence électorale”, peut-on lire dans ce courrier dont Ouragan s’est procuré copie. La CASE tient ainsi à mettre les députés en alerte par rapport au danger qui guette la nation afin de leur permettre, en cette rentrée parlementaire de tous les espoirs, de mesurer la gravité du danger et de prendre des décisions immédiatement imposables à notre gouvernance électorale. La CASE énumère quelques incidents déplorés depuis l’entame du cycle électoral en cours. Comme rarement à travers le monde, l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs s’illustre par une agressivité opérationnelle inimaginable, décrit-elle. “Au-delà de la barbarie regrettable dans le chef de certains agents électoraux, il s’observe une impréparation technique et logistique à tous les niveaux du processus”, précise la CASE. Pour cette organisation de la société civile spécialisée en matière électorale, la CENI évolue sous la méthode “essai-erreur” dans un domaine de stricte rigueur professionnelle. Ainsi, l’organisation dénonce “le recrutement d’agents non qualifiés, sélectionnés à la sauvette sur recommandation des partis politiques de la majorité au pouvoir, et qui font la honte dans certains centres d’inscription”. Il en est de même des équipements parachutés dans l’opération sans avoir été soumis à un test préalable de fonctionnalité opérationnelle. Simaro Ngongo Mbayo explique que jusqu’à ce jour, sur les trois aires opérationnelles de la révision du fichier électoral, aucun succès professionnel n’a été enregistré de la part de la CENI. Pire, “la carte d’électeur produite et inutilement vantée par les membres de la CENI est un imprimé archaïque qui déshonore toute la nation congolaise”.

Parmi les incidents enregistrés se trouve également un cas de décès en plein centre d’inscription. “Un citoyen congolais, longtemps humilié par la lourdeur administrative de l’opération d’enrôlement, a trouvé la mort en plein centre d’inscription des électeurs”, s’indigne la CASE. Et de souligner à l’attention du président de l’Assemblée nationale que des scènes catastrophiques de bagarre, querelles et prises de becs sont monnaie courante dans la majorité des centres d’inscription des électeurs et que même, des kits d’enrôlement et des imprimés internes de la CENI mis à la disposition des cadres et militants de l’Union sacrée ont été démasqués par la population.

Kadima, incompétent

Dans le même courrier, la CASE fait ressortir les limites professionnelles de l’actuelle équipe dirigeante de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) : “elle a suffisamment montré ses limites”, dit-elle. Incapables de bien planifier le processus, “les responsables de la CENI dirigent le processus avec entêtement et n’échappent à aucun scandale de détournement des fonds”, explique la missive. “Si vos services sont aguerris, ils vous éclaireront sur les nombreux indices de détournement des fonds dénoncés, y compris par le ministre des Finances, dès les premiers instants de prise de fonction de l’actuelle équipe de la CENI. Faute d’un suivi parlementaire, la CENI boitille, clopine et s’égare de l’excellence électorale”, décrit le courrier choc de Simaro Ngongo Mbayo.

Le leadership de la CENI fait preuve d’un déficit d’anticipation sur les différents phénomènes et incidents liés aux opérations, poursuit-il tout en mentionnant l’incapacité du président de la CENI à mobiliser la nation congolaise toute entière (majorité, opposition et société civile) autour du processus électoral, ce qui constitue un handicap sérieux et ne contribue nullement à la mise en confiance du peuple par rapport aux élections de cette année. “Nous craignons que le goût enivrant à la manipulation de l’argent ne fasse détourner les membres actuels de la CENI de l’objectif constitutionnel des élections et finissent par y préparer leur propre carrière politique future”, laisse craindre la CASE.

Les risques auxquels Kadima expose la RDC

Si le Parlement congolais n’intervient pas illico pour freiner la forfaiture, avertit Simaro Ngongo Mbayola, nous risquons de connaître une crise pré-électorale non souhaitée ; la contestation des animateurs de la CENI tant au niveau national, provincial que local ; la contestation généralisée des résultats et des troubles électoraux inimaginables.

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