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Guerre et élections : les émissaires de l’ONU à Kinshasa et Goma

Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies séjourne en République démocratique du Congo depuis jeudi 9 mars. Visite de travail qui s’étendra du 9 au 12 mars à Kinshasa et à Goma. Une mission de trop, lorsque l’on évalue les inefficacités des Nations unies dans la gestion des conflits autour de la RDC. Politique, guerre rwandaise du M23, élections et questions humanitaires sont en bonne place dans l’agenda des onusiens. Eux qui auront attendu que la guerre s’intensifie, se consolide, s’implante et s’indispensables avant d’en identifier les remèdes d’envergure. Cette mission intervient après la visite d’Emmanuel Macron le 4 mars à Kinshasa.

Par Landry Amisi

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a envoyé une délégation à Kinshasa et à Goma en RDC @Photo Droits tiers.

publié le 10 mars 2023 à 05:59:00

L’objectif principal de cette visite onusienne est d’évaluer la situation sécuritaire en RDC et la mise en œuvre du mandat de la MONUSCO, conformément à la résolution 2666 (2022) du Conseil de sécurité. Durant leur séjour à Kinshasa, les membres du Conseil de sécurité qui s’entretiendront avec Félix Tshisekedi, prévoient également d’échanger avec le Premier ministre Sama Lukonde, les membres du gouvernement et les présidents de deux Chambres du Parlement. Cette délégation a aussi programmé de rencontrer les acteurs politiques congolais, les représentants de la société civile, la communauté diplomatique, la Monusco et le système des Nations unies en RDC. Au sujet des élections, en dehors de l’Union sacrée au pouvoir, toutes les autres parties prenantes au processus contestent l’actuelle équipe de la CENI et sa façon tout autant détestable de conduire le processus. Mais comme l’on devra s’y attendre, il sera difficile de parvenir à un consensus si le pouvoir ne cède pas aux revendications de l’opposition et une bonne partie de la société civile sur le recadrage du processus électoral. Les délégués de l’ONU seront intransigeants sur le respect du délai constitutionnel comme aussi sur l’inclusivité, la transparence, l’indépendance pour la crédibilité des scrutins de décembre 2023.

Guterres, un chef ambivalent et équivoque

Quatre jours avant le déploiement de cette mission en République démocratique du Congo, le patron de l’ONU, Antonio Guterres a donné de la voix. Selon le journal Le Monde, Guterres presse le M23 de « créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées dans l’est » du pays, à se conformer à une trêve censée entrer en vigueur depuis mardi et à se retirer à terme des « zones occupées ». Le chef de l’ONU sait pertinemment que son message ne sera pas observé, lui-même ayant officiellement vanté la puissance de feu du M23. Emmanuel Macron, lors de son séjour à Kinshasa, avait confirmé que plusieurs pays soutiennent la guerre du M23 et que certains n’étaient pas encore disposés à faire arrêter la guerre. Ainsi, tout devient clair, la guerre de l’Est qui ravage les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, est une entreprise des puissances occidentales sous-traitées aux puissances régionales avec le Rwanda en tête. Le cessez-le-feu du M23 devient un simple cantique qui ne sert qu’à propulser la déstabilisation de la RDC.

Massacres, corvées, pillage, occupation illégale des terres sous le M23

Plus le M23 avance, plus il est dénombré des cas de violences, de violation des droits humains, de la confiscation des droits privés, l’instauration des corvées et massacres. “Comment l’ONU entend-elle pousser le M23, bras armé du Rwanda, à créer les conditions nécessaires au retrait total et effectif de ses troupes de toutes les zones occupées dans l’est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre”, si depuis six mois, la soldatesque de Paul Kagame ne fait que violer le cessez-le-feu ? Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies a déclaré que M. Guterres « condamne toute violence contre les civils et renouvelle son appel à tous les groupes armés congolais et étrangers à déposer les armes et à désarmer sans condition ».

Pendant ce temps, les zones occupées par les Rwandais du M23 ont été désertées par les populations locales. Bunagana, Kiwanja, Rutshuru, Rumangabo, Kibumba, Kichhanga, Kishishe, Kibirizi et finalement Kirotshe, proche de Goma, ont vu la majeure partie de leurs populations quitter et fuir l’avancée des soldats rwandais à cause de leur cruauté. Alors qu’ils partagent la même langue que les agresseurs, les populations congolaises des territoires limitrophes du Rwanda disent « non » à l’invasion de leur pays par le Rwanda. Des massacres documentés à Kishishe ne suffisent pas pour faire stopper la guerre de Kagame. Aux dernières nouvelles, le Rwanda, ne pouvant plus vivre l’opulence économique sans exploiter illicitement les ressources naturelles de la RDC, a choisi de transplanter des populations rwandaises et même en provenance des pays lointains sur des terres abandonnées par les déplacés de guerre congolais. Et comme si cela ne suffisait pas, des citoyens congolais de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo sont soumis à des exécutions sommaires en cas de non-soutien à l’agression. En plus, le M23, à chaque prise de territoire, y installe une administration publique et civile, une manière de s’enraciner dans le pays profond pour qu’au moment du dialogue (négociations), qu’ils imposent le partage des responsabilités à tous les niveaux. Car, Paul Kagame sait que son projet est arrivé à terme, la balkanisation de la République démocratique du Congo ne pouvant plus se matérialiser. L’homme fort de Kigali voudrait désormais investir dans l’homme rwandais et congolais pour travailler et exploiter la République démocratique du Congo dans la durée.

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La République démocratique du Congo, en tant que membre actif de la SADC, souhaite, à travers le Fonds de promotion de l’industrie (FPI), rejoindre le réseau des Institutions de financement du développement (IFD) de la SADC et devenir ainsi membre effectif du Centre de ressources pour le financement du développement (SADC-DFRC). Le directeur général du FPI, Bertin Mudimu, a effectué une mission à Gaborone au Botswana, du 7 au 11 octobre 2024, pour aborder le sujet.


Économie

Dans sa note portant sur les états de suivi budgétaire mensuels à fin août 2024, Rolly Lengo Mbembo, DG de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire, indique qu’une bagatelle somme de “129 555 336, 230 de USD” a été allouée aux travaux de construction de l’arena. Sans doute qu’une coquille s’est glissée dans les montants repris par le document de la DGPPB: un point a été placé au lieu d’une virgule avant les trois derniers chiffres.

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