Alors que de plus en plus des cadres du Front commun pour le Congo (FCC) quittent Kabila pour Tshisekedi et que l’on s’approche des grandes échéances électorales d’envergure, Olive Lembe Kabila mouille la chemise et se ravitaille électoralement. Du nord au sud et de l’est à l’ouest, la première dame « rurale » pioche et réchauffe ses soutiens. Plus d’étonnement, les rares fidèles du kabilisme la portent et l’accompagnent. Ferdinand Kambere, deuxième personnalité du PPRD, ne cache plus la stratégie : c’est Kabila leur candidat président de la République.
Olive Lembe et Joseph Kabila, ex-première dame et président honoraire de la RDC @Photo Droits tiers.
Tous ceux qui pouvaient être considérés comme des abandonnés de la kabilie s’affichent désormais au grand jour derrière Marie-Olive Lembe Kabila. À Goma, à Bukavu, à Kisangani, à Bunia, à Matadi, à Lubumbashi, à Kalemie ou à Kinshasa, le cortège est le même. Olive s’occupe manifestement bien des derniers fidèles du sénateur à vie. Journaliste, comédiens, écrivains, acteurs politiques et leaders de la société civile se bousculent pour accompagner l’ancienne première dame dans ses nombreuses sorties à caractère social. Olive est présente dans presque tous les domaines, économique, social, santé et éducation. Ses traces sont aussi visibles dans l’agriculture et l’élevage. Sa dernière rencontre avec les femmes de troisième âge déplacées de guerre de Rutshuru et Masisi concentrées dans les camps de Goma a ému plus d’un observateur.
Olive Lembe Kabila est restée la même. Engagée et entreprenante. Pendant comme après le règne de son époux Joseph Kabila Kabange, elle garde ses ambitions sociales et ses projets à tous les niveaux. Le week-end dernier à Lubumbashi, madame Kabila a refait la même chose, mangeant et dansant avec tous. C’est ce qui fait poser la question du pourquoi de temps de sacrifices au moment où son mari ne semble toujours pas afficher aucune ambition politique aujourd’hui.
La RDC a soif, Joseph Kabila a une provision abondante d’eau
Papy Tamba, kabiliste invétéré, annonce qu’un mariage de raison s’impose entre Joseph Kabila Kabange et le peuple congolais. « On ne peut pas sacrifier le bien-être des Congolais sur l’échafaud des sentiments mal orientés. La minorité ne peut pas non plus supplanter la majorité… », écrit Tamba depuis Lubumbashi en tournée dans la suite de Marie-Olive Kabila. Les Congolais expriment et s’expriment, dit-il, il ne reste plus qu’à se décider pour passer aux actions. Depuis janvier 2019, il n’y a pas un seul leader politique dans notre pays qui engrange des souvenirs, comme le fait le président Joseph Kabila, se réjouit le kabiliste. « Ça se vérifie dans chacun de ses passages où il est aperçu par le peuple. Dès 2020, soit un an seulement après l’investiture de Fatshi, les Congolais réclament à cor et à cri son retour aux affaires », résume Papy Tamba. C’est un fait qu’aucune magie du monde ne peut contester. « Comment gérer cette évidence », se demande-t-il.
Les Congolais doivent évoluer et regarder vers la bonne direction. Même si une large majorité comprend de plus en plus le bien-fondé du « compromis à l’africaine de 2018 », il est important, développe le cogneur Tamba, de parler aux cœurs des quelques réfractaires qui, d’ailleurs, se minorisent tous les jours. “C’est le moment, pour moi, de faire appel à la sagesse de Albert Einstein, connu comme étant le cerveau le plus intelligent du monde”. Ce dernier a déclaré ce qui suit : « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre », rappelle l’acteur politique qui fait observer que Joseph Kabila Kabange a vaincu et défait le M23 en 2013 et a pacifié le pays, imposant le respect du Congo à Museveni et Kagame ainsi que sur toute la planète Terre.