Une vingtaine de délégués étatiques et non-étatiques sont en formation technique en vue d’être outillés sur le mécanisme à suivre afin de bien mener la collecte, l’analyse et le traitement des données. Le but est de produire un rapport de diagnostic sur la situation économique des femmes dans le secteur agricole. Dans ce cadre, un atelier de renforcement des capacités nationales a été ouvert lundi, à Kinshasa, par Marie Musifu Bougain, cheffe de projet et experte genre/FAO. Pendant 5 jours, les participants suivent les présentations sur les notions générales en matière de collecte, analyse et traitement des données en interagissant sur les notions apprises et réfléchissant en groupe.

Interrogée par Ouragan.cd, Marie Musifu a expliqué l’importance de cette formation qui rentre dans le cadre du processus de la formulation du document de la stratégie nationale d’autonomisation économique des femmes dans l’agriculture. “Cette formation est importante pour élaborer une stratégie nationale d’autonomisation économique des femmes. Nous avons besoin des évidences et pour l’avoir, nous n’allons pas nous appuyer sur la documentation déjà existante, mais plutôt récolter les données sur le terrain en rapport avec la situation économique des femmes dans le secteur agricole”, a-t-elle assuré, soulignant que le rapport de diagnostic de cette situation va permettre au consultant d’avoir des évidences pour cette stratégie qui rencontre les besoins réels de toutes les populations qui sont dans le milieu urbain ou celles qui font l’agriculture. “Nous avons débuté avec le lancement de projet en passant par l’atelier national de concertation pour l’identification des priorités nationales dans le secteur agricole qui sont favorables à l’autonomisation économique des femmes. La troisième étape a donc consisté au renforcement des capacités nationales. Nous savons que cette stratégie est pluridisciplinaire (Ministères du Genre, de Développement rural, Pêche et élevage ainsi que la société civile. Pour que nous puissions élaborer cette stratégie, nous devons avoir des évidences. Ce qui signifie collecter les données en respectant les normes”, a rappelé l’experte genre FAO.

Selon Musifu Bougain, la prochaine étape sera la production d’un draft zéro qui sera élaboré par le consultant en charge de la formulation de cette stratégie. Il s’en suivra un atelier de consultation pour produire le draft 1. Cet atelier va réunir les parties prenantes étatiques et non-étatiques. Après cette phase, il y aura une retraite qui va réunir toutes les composantes pour élaborer le draft 2 avant sa validation au mois d’avril. Organisées par le ministère du Genre, famille et enfant avec l’appui de la FAO, ces assises ont comme objectif global de renforcer les capacités nationales en matière de collecte, analyse traitement des données en appui au processus de la formulation du document de la SNAEFA.