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Ensemble pour la République remet en cause Tshisekedi, la CENI et la Cour constitutionnelle

Le pouvoir de Félix Tshisekedi, la composition de la CENI et la Cour constitutionnelle ainsi que les actes posés quatre ans durant par le régime de l’Union sacrée sont mis en cause par Moïse Katumbi Chapwe et les membres de son parti politique Ensemble pour la République. À l’issue d’un point de presse tenu ce mardi à Kinshasa, Chérubin Okende Senga qualifie le régime Tshisekedi et toutes les institutions qu’il incarne, d’illégitimes.

Par Landry Amisi

Chérubin Okende, porte-parole d’Ensemble pour la République lors d’une conférence de presse à Kinshasa @Photo Droits tiers.

publié le 10 mars 2023 à 05:00:00

Il s’agit des conclusions de la réunion du comité directeur d’Ensemble pour la République convoquée dimanche dernier sous la conduite de Moïse Katumbi Chapwe, son président, en vue d’évaluer la situation politique, sécuritaire, socio-économique et diplomatique du pays. Une réunion de haut niveau qui a touché à tous les aspects de la vie nationale. L’illégitimité de Félix Tshisekedi, de la CENI ainsi que de la Cour constitutionnelle est remise sur la table comme aussi les responsabilités du régime Union sacrée en ce qui concerne la situation sécuritaire dans la région Est de la République démocratique du Congo.

Nangaa et Macron exhument le secret électoral de 2018

Parcourant l’évolution de la situation politique du pays, les membres du comité directeur du parti de Moïse Katumbi s’appuient sur “les déclarations de l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, attestées par le président Emmanuel Macron selon le concept du compromis à l’africaine”, lesquels propos confirment d’une manière irréfragable l’illégitimité du pouvoir du président de la République, Félix Tshisekedi “en ce qu’il est issu non de la volonté du peuple souverain, mais d’un arrangement politique occulte ayant travesti la vérité des urnes”. Dans sa communication, le délégué général et porte-parole du parti Ensemble pour la République, Chérubin Okende Senga considère que la fraude corrompt tout. À ce titre, son parti invite le peuple congolais, les Institutions de la République et la communauté internationale à en tirer toutes les conséquences dans l’intérêt suprême de la République en vue de la promotion d’une véritable démocratie et de l’État de droit.

Kadima, imbibé dans la fraude, manque de tout

Moïse Katumbi dénonce, une fois de plus, la planification de la fraude à grande échelle dans le processus électoral en cours. Manœuvres qui poussent Ensemble pour la République à exiger “la mise en place d’une Centrale électorale (CENI) réellement indépendante à même d’organiser des élections libres, inclusives, transparentes et crédibles. Il en est de même de la Cour constitutionnelle qui doit être impartiale et non inféodée au régime illégitime en place”, déclare Okende. L’opposant dénonce des manœuvres insidieuses et prend bonne note de l’incapacité du régime en place de doter la CENI des moyens nécessaires pour organiser les élections dans les délais constitutionnels. Katumbi et Ensemble pour la République “prennent aussi acte des accusations publiques graves du président de la CENI contre le gouvernement qui refuse de doter cette institution ni des frais de fonctionnement ni des frais des opérations électorales depuis plus de six mois”. Katumbi, qui prend le peuple congolais à témoin, invite toutes les forces vives de la nation (partis politiques, confessions religieuses, syndicats, associations culturelles, sportives et autres) attachées aux valeurs républicaines et démocratiques, à “exiger un processus électoral transparent, inclusif et crédible ainsi que l’organisation des élections dans les délais constitutionnels”, a vitupéré le porte-parole d’Ensemble pour la République.

Tshisekedi, responsable de la résurgence du M23

Sur un ton ferme, Chérubin Okende Senga a fait observer qu’en dépit de la promesse du président Félix Tshisekedi, tenue depuis 4 ans, d’établir son état-major dans l’est du pays afin d’éradiquer toutes les forces d’agression étrangères et tous les groupes armés supplétifs congolais en Ituri et au Nord-Kivu et malgré l’instauration de l’état de siège dans ces provinces depuis le 21 mai 2021, soit une année et dix mois, son parti politique prend le peuple congolais à témoin de ce que cet état-major n’a jamais été établi et la situation sécuritaire se détériore de plus en plus dangereusement sur l’ensemble du pays. A fortiori, Ensemble pour la République et Katumbi désapprouvent “les initiatives imprudentes et inconséquentes du président Félix Tshisekedi pour avoir rapproché les autorités rwandaises à des fins mercantilistes avouées, d’avoir signé des accords ombrageux avec le M23 et d’avoir engagé le pays dans la Communauté de l’Afrique de l’Est”. Des faits qui friseraient la haute trahison, tranche Chérubin Okende Senga. Nul ne pouvant se prévaloir de sa propre turpitude, Katumbi tient “le régime du président Félix Tshisekedi comme seul responsable de la résurgence des rebelles du M23, de la persistance de l’exploitation illicite des ressources minières par des forces étrangères, des massacres perpétrés par des forces négatives, des déplacements massifs des populations et tant d’autres calamités humanitaires qui sévissent dans l’est de la République démocratique du Congo”.

Insécurité entretenue

À cause de l’incapacité du régime à garantir l’intégrité du territoire, la paix et la sécurité des populations sur toute l’étendue du territoire national, “il s’observe à ce jour, une insécurité généralisée par de jeunes brigands souvent instrumentalisés par le parti au pouvoir et des conflits interethniques dans plusieurs territoires du pays”, indique la communication d’Ensemble pour la République. Ainsi, Katumbi demande au Conseil de sécurité des Nations unies et à l’ensemble de la communauté internationale de condamner l’agression de la RDC par des forces étrangères et de s’entremettre particulièrement pour la sécurisation du processus électoral afin de permettre à tous les Congolais de choisir les dirigeants du pays ; droit garanti par la Constitution. Pour le comité directeur d’Ensemble pour la République, “le régime illégitime en place ne doit donc pas utiliser l’insécurité entretenue dans certains territoires du pays comme prétexte pour retarder la tenue des élections au-delà des délais constitutionnels et se maintenir au pouvoir”.

À haute voix, le parti de l’opposition déplore la dégradation de la situation socio-économique du pays qui, dit-il, n’échappe pas au marasme généralisé malgré une embellie financière singulièrement vantée par le régime. “Plus de 60% des jeunes Congolais sont condamnés dans le chômage des masses”, accuse Chérubin Okende Senga. Dépité, Ensemble pour la République dit s’inquiéter surtout de la situation des agents et fonctionnaires de l’État qui croupissent avec des salaires de misère. “Des policiers, militaires, enseignants, professeurs d’université, médecins et infirmiers sont condamnés de travailler et de vivre dans des conditions exécrables… Alors que des dirigeants des institutions politiques voguent dans un train de vie insolent… . Entre-temps, les finances publiques sont laminées par la corruption et le culte des rétrocommissions”, s’est davantage indigné Moïse Katumbi Chapwe.

Tshisekedi, fin de règne…

Ensemble pour la République scrute également la visite du président de la République française, Emmanuel Macron à Kinshasa et conclut que son passage à Kinshasa vient de démasquer des défaillances diplomatiques et protocolaires déshonorantes pour l’Institution suprême de la République démocratique du Congo. Chérubin Okende Senga énumère à cet effet l’activisme, la polémique, la malséance et le manque de courtoisie diplomatique qui ont caractérisé le séjour de Macron à Kinshasa. Pourtant, dit-il, le peuple congolais en retient une leçon magistrale de la souveraineté de l’État : “au lieu de pleurnicher et de chercher des boucs émissaires, les dirigeants congolais devraient démontrer leur capacité de doter le pays d’une armée bien formée, bien équipée et mieux entretenue pour la rendre capable d’assurer la défense de l’intégrité et l’intangibilité des frontières ainsi que la paix et la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national”, recommande Moïse Katumbi. Ensemble pour la République exhorte le peuple congolais à “ne pas ainsi accorder un délai supplémentaire à ce régime illégitime au-delà de décembre 2023”.

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