Electeur et éligible, Boji triomphateur de Tshisekedi à Walungu
Un dimanche 26 mars 2023 particulier. Le ministre d’État Aimé Boji Sangara doit s’enrôler dans sa circonscription électorale de Walungu. Il y a trois jours, il venait d’être prestigieusement reconduit comme membre du gouvernement aux mêmes fonctions, mêmes charges, le budget de la République. L’ancien secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) est un homme de confiance de Vital Kamerhe et de Félix Tshisekedi. Avec Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, Premier ministre, c’est plutôt des relations de travail, de subalterne envers son chef. Boji est une personnalité comblée de reconnaissance envers ses supérieurs parce qu’il va devoir bénéficier de la supervision gouvernementale directe de son chef de parti, Vital Kamerhe, lui aussi leader incontestable et le mieux élu de l’histoire du Sud-Kivu.
Par Landry Amisi
Aimé Boji noyé dans la foule à Walungu dans son fief électoral @Photo Droits tiers.
publié le 31 mars 2023 à 10:25:53
Ainsi, Félix Tshisekedi aligne au gouvernement central deux poids lourds de même bord politique dans la conquête électorale de la province pendant la campagne qui approche à grands pas. C’est donc un haut cadre de l’UNC qui s’est déployé électoralement dimanche à Walungu, noir de monde pour faire acte d’inscription sur les listes électorales. Masses populaires extraordinaires depuis le port Ihusi jusqu’au centre d’enrôlement. Il fallait user de son physique de sportif pour faire les pieds en plein milieu de ses électeurs naturels jusqu’à l’école primaire 2 catholique de Walungu.
De blanc vêtu, grosse effigie de Tshisekedi de devant et de dos avec un béret “Munyeré”, Aimé Boji Sangara doit se frotter les mains d’avoir fidélisé ses électeurs naturels. Plus de place à la polémique, l’heure est au travail d’équipe. Le ministre d’État en charge du Budget est un économiste chevronné qui n’oublie pas sa terre natale. C’est à Walungu qu’a été fêtée sa reconduction au gouvernement dans une ambiance fraternellement électorale.
Aimé Boji, électeur et candidat député
Après plus d’une heure de route, Aimé Boji foule le pied à walungu. Tout est en place. Une population en liesse l’y attend depuis les premières heures de la matinée. Accueil aux dimensions royales, congratulé par des messages d’attachement à sa personne très lisibles sur des banderoles à perte de vue. Ici, c’est Tshisekedi qui est à l’honneur. Notables, enseignants, hommes de métiers et femmes ménagères expriment leur totale reconnaissance au garant de la nation pour la confiance renouvelée à leur fils. Il s’en suivra une très longue procession, telle une vague d’océan mais à la place des eaux, balançait une marée humaine qui se mouvait au rythme des chants et danses célèbrés. C’est à l’Ecole primaire 2 catholique de Walungu, que le poids lourd du gouvernement Sama Lukonde II fit son entrée au centre d’inscription. Il est 14h35′, heure locale. Tout s’arrête dans la contrée. Le peuple impatient attend de voir son leader brandir sa carte électorale. Aimé Boji est impressionné par la promptitude de l’équipe CENI sur place. Identités déclinées sur fiche, empreintes digitales sur les doigts, capture de l’iris (yeux) puis la photo. Très vite, la carte d’électeur est imprimée. Aimé Boji Sangara peut saluer les foules immenses qui l’attendent à l’extérieur. “Voici la carte de la victoire. Désormais, nous pouvons compter sur nous-mêmes pour désigner nos dirigeants à tous les niveaux. Cette carte est un pouvoir. Elle nous confère une valeur inestimable d’opérer notre choix à l’élection présidentielle et à tous les autres scrutins. Vous connaissez le mot d’ordre, Félix Tshisekedi”.
Meeting populaire
Après avoir accompli son devoir civique, Aimé Boji Sangara va se rendre à Walungu centre, place commerciale où il va s’adresser à la population massée en grand nombre. Il sensibilise ceux qui n’ont pas encore obtenu leurs cartes d’électeur de saisir cette opportunité de prolongation pour remplir ce devoir civique. “Les grands enjeux arrivent. Enrôlez-vous sans réserve et participez aux votes à tous les niveaux. Nous sommes en confiance auprès du chef de l’État. Tout va changer”, a-t-il rassuré sa base. Aimé Boji est largement revenu sur ses réalisations présentes et futures pour le développement de Walungu. Adduction d’eau, construction d’écoles et de ponts, éclairage public et d’ici peu un joli projet sportif. Lui qui a déjà doté Walungu d’une radio et une télévision. Le cadre UNC appelle les filles et fils de Walungu à la cohésion, à l’unité et surtout à la cohabitation.
Revenant sur l’actualité brûlante relative à sa reconduction comme ministre d’État, ministre du Budget au sein du gouvernement de la République, Aimé Boji a solennellement remercié le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ainsi que le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde pour cette confiance renouvelée en sa personne.
Boji à Kamerhe
Haut cadre de l’Union pour la nation congolaise, Aimé Boji Sangara a également exprimé sa joie suite à la nomination du président national de son parti, Vital Kamerhe au poste du vice-Premier ministre, ministre de l’Économie. Ce qui traduit selon ses propos, l’importance et l’intérêt que le président de la République accorde à l’UNC, son allié de premier rang, a-t-il déclaré. Le Sud-Kivu a été honoré par Félix Tshisekedi. La province compte près de dix portefeuilles au gouvernement.
A toute la population du Sud-Kivu, Boji a appelé au soutien massif et inconditionnel au chef de l’Etat, qui pour la première fois de l’histoire politique de la RDC, a promu 9 de ses enfants dans l’exécutif national.
A Kinshasa, la station de traitement d’eau de la Lukunga fonctionnera bientôt à pleine capacité. Un accord a été signé lundi 29 mai 2023 entre la Régie de distribution d’eau (Regideso) et l’entreprise chinoise China communications construction company (CCCC) pour la réhabilitation et l’extension de cette usine.
Sa détermination à dénoncer l’axe du mal incarné par le président Paul Kagame du Rwanda est le principal atout du ralentissement du projet millénaire de balkanisation du Congo-Zaïre. L’ancien opposant congolais qui a accédé au pouvoir à l’issue des élections de décembre 2018 a pris son temps pour côtoyer le Rwanda, comprendre les enjeux économiques derrière la succession des guerres contre son pays et mesurer la portée internationale de la crise. Depuis quelques mois, les fronts militaires ne bouillonnent plus comme il y a une année.