La voie du glissement étant balisée, les Congolais vont revivre les tristes événements qui ont émaillé la fin du 2e mandat de Joseph Kabila. Dans l’opposition, Diongo en tête tranche : il faut que Félix Tshisekedi plie bagage.
La voie du glissement étant balisée, les Congolais vont revivre les tristes événements qui ont émaillé la fin du 2e mandat de Joseph Kabila. Dans l’opposition, Diongo en tête tranche : il faut que Félix Tshisekedi plie bagage.
Franck Diongo, radical opposant et leader du MLP @Photo Droits tiers
“[…] Sachant que tricher ou pas, il va perdre les élections, il (donc le régime Tshisekedi) ne veut pas les organiser dans le délai constitutionnel”, a alerté l’opposant. D’après lui, le manque de volonté politique du régime Tshisekedi n’est plus à démontrer. “Il a privé la CENI des moyens financiers, la preuve est que Kadima (président de la Centrale électorale) a révélé que ça fait 6 mois que son institution n’a rien. Le deuxième prétexte, c’est l’insécurité dans l’est du pays qui constitue une sorte d’alibi”, a fulminé le leader du MLP.
Le fils idéologique d’Étienne Tshisekedi a rappelé que : “Nous nous sommes battus pour la démocratie, dans la démocratie, il y a le respect du délai constitutionnel pour l’organisation des élections”. Ainsi, annonce Franck Diongo, le régime au pouvoir représente un danger contre la démocratie et le peuple. D’où, il faut le faire partir à tout prix.
S’il n’y a pas élections le 20 décembre 2023, il n’y aura pas non plus de glissement. A la fin de la mandature, c’est-à-dire le 23 janvier 2024, toutes les institutions qui ont un mandat électoral tombent. Dans ce cas, nous aurons une très courte transition sans Tshisekedi pour organiser les élections crédibles et fiables.
Puisqu’il est établi qu’il n’y aura pas élections dans les 9 mois restants, Diongo convie les Congolais qui aiment le changement, toutes les forces politiques et sociales, à se constituer à un front de pression anti-Tshisekedi.
J’en appelle à un rassemblement, un grand mouvement, un front de toute l’opposition, l’ensemble des forces politiques anti-Tshisekedi qui aspirent au changement et à la démocratie, l’ensemble des forces sociales (société civile, mouvements citoyens) et les églises qui se battent pour le changement ainsi que les Congolais individuellement pour que nous puissions nous unir et imposer la volonté du peuple. Également, obtenir un processus électoral fiable et crédible, a mobilisé le héros vivant.
Avant le 20 décembre 2023, souligne-t-il, cette organisation va canaliser ses actions et accentuer la pression pour obtenir le départ de Félix Tshisekedi et imposer la volonté du peuple.
Accepter le glissement, c’est cracher sur le combat de la démocratie d’Étienne Tshisekedi et de tous ceux qui sont morts pour le respect du délai constitutionnel. Notamment Rossy Mukendi, Thérèse Kapangana, Cardinal Monsengwo ainsi que nos combattants (du MLP) qui ont été tués et massacrés à notre siège, a-t-il conclu.
A quelques mois des élections, la flambée de violence est à craindre. Les partis de l’opposition décident d’investir la rue pour espérer pousser Tshisekedi à la porte de sortie.
Les femmes politiques, futures candidates aux élections de 2023, ont été édifiées sur les stratégies pour se faire élire en décembre prochain. Elles ont participé à un atelier de réseautage organisé samedi 18 mars sous le thème : “les stratégies pour gagner les élections” par Journalistes de droits humains (JDH-JHR/RDC), en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM). Les travaux s’inscrivaient dans le cadre du projet : “Canada monde : voix des femmes et des filles”.
Le procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe s’était déjà prononcé sur le dossier par sa réquisition d’information du 09 mars dernier, en faisant recourt à l’Inspection générale des finances (IGF), au Bureau technique de contrôle (BTC), à la Brigade judiciaire et à la Coordination nationale de la Police judiciaire pour enquêter sur les dépenses des fonds alloués aux travaux de différentes infrastructures exécutés dans le cadre du contrat chinois. Au cours de la 91e réunion du Conseil des ministres, le vendredi 17 mars dernier, Félix Tshisekedi, a démontré qu’il lit et écoute ses services, notamment les rapports révélateurs de l’inspection générale des finances (IGF).