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DGI, Barnabé Muakadi débute 2023 avec des récords

Jamais un sans deux, dit-on. La Direction générale des impôts (DGI) continue avec des prouesses. La semaine dernière, la DGI a organisé à Kinshasa, un séminaire de “réarmement” sous la supervision du ministre des Finances Nicolas Kazadi. C’est au cours de ce séminaire que l’exécutif a communiqué officiellement les assignations à la DGI pour le budget 2023. Celles-ci s’élèvent à plus de 13 mille milliards CDF. Un grand challenge dans la collecte des impôts.

Par Gaby Kuba Bekanga

Barnabé Muakadi, le DG de la Direction générale des Impôts qui bat les records des recettes depuis son arrivée à la tête de cette régie financière @Photo Droits tiers.

publié le 13 mars 2023 à 13:57:24

Ont pris part à cette rencontre, les directeurs provinciaux, les directeurs et chefs des services centraux. Pendant quatre jours ; soit du mardi 7 au vendredi 10 mars, plusieurs réflexions ont été menées sur les stratégies et la manière dont la DGI devra atteindre ces assignations. Pourquoi pas les dépasser ?

Malgré la guerre d’agression que subit la RDC et la conjoncture économique mondiale due à certaines tensions notamment l’impact de la guerre russo-ukrainienne, une chose est certaine : l’économie congolaise est résiliente aux différentes crises. Elle a résisté à la crise financière de 2007 (subprime), au Covid-19 et actuellement face à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Avec une économie extravertie, la RDC s’expose à tous les chocs exogènes. La guerre russo-ukrainienne a un impact négatif sur l’économie mondiale. La crise des céréales et du pétrole est une parfaite illustration. La RDC ne vit pas en vase clos.

Le miracle fiscal congolais

C’est pendant les deux dernières crises que la RDC a opéré un miracle fiscal. Il ne s’agit pas d’un hasard ou d’une génération spontanée. C’est le résultat d’un travail titanesque avec beaucoup de professionnalisme, de rigueur et de discipline. En effet, les recettes réalisées du 1er janvier au 10 mars 2023 sont de l’ordre de 2.363 milliards des francs congolais reparties de la manière suivante : 1.124,8 milliards CDF pour la DGI, 768,3 milliards CDF pour la DGDA et 469,8 milliards CDF pour la DGRAD. Les recettes en fin février étaient de 2.122,9 milliards CDF. Comparées aux recettes de janvier et février 2022, les recettes de la DGDA et de la DGI connaissent un accroissement respectivement de 25% et 13%. Il s’observe une stagnation au niveau de la DGRAD due principalement à l’organisation tardive des missions de contrôle qui ont débuté au dernier trimestre de l’année passée. De manière générale, ce niveau des recettes reste satisfaisant étant donné que les mois de janvier et février constitue une période creuse en attendant le début des échéances qui débutent en mars pour la DGRAD et en avril pour la DGI.

En effet, depuis l’arrivée du directeur général Barnabé Muakadi Muamba à la tête de la DGI, un vent nouveau souffle. A vin nouveau, outres neuves, dit-on. Inconnu du grand public, ce pasteur de l’Église La Main de l’Eternel, met en pratique ce qu’il prêche depuis des années : “L’impôt est biblique. A César sa part, à Dieu la sienne”, disait-il un jour à la presse. Vérificateur d’impôts pendant 27 ans, ce cadre de l’UDPS a consommé une rupture radicale avec le passé. Désormais, tout impôt collecté atterrit dans les caisses de l’Etat. Il a instauré la transparence. Le DG Muakadi mène une guerre sans merci contre le coulage des recettes, une véritable gangrène en RDC. “L’impôt consiste à donner au gouvernement les moyens de sa politique”, déclare-t-il. Un internaute réagissant à un tweet sur la DGI écrivait ceci : “Barnabé Muakadi a su boucher les trous. Les recettes vont crescendo depuis son entrée en fonction”. Moins loquace, pourtant un grand tribun, Barnabé Muakadi laisse souvent parler son travail. Il faut noter que la DGI n’a jamais réalisé 2 milliards USD par an depuis sa création jusqu’en 2019. Ses résultats étaient toujours négatifs avant l’arrivée du DG Muakadi. Une gouvernance de qualité qui a une influence positive sur le rendement.

L’avenir en rose

Le ministre des Finances Nicolas Kazadi ne tarit pas d’éloges envers la DGI. En 2021, la régie financière avait dépassé ses assignations budgétaires. En 2022, la DGI a presque doublé ses assignations. Tenez : sur les 7.254 milliards de prévisions, la DGI a réalisé 11.472 milliards (soit 158 % des réalisations). Pratiquement, 6 milliards USD ; la moitié du budget national de 12 milliards de $ US pour l’exercice 2022. Face à une hausse spectaculaire et inédite des recettes fiscales, l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito avait même proposé un collectif budgétaire. Une réalité indéniable.

La pression fiscale ne doit pas être un tabou ou un péché en RDC. Contrairement à une certaine opinion, la pression fiscale est très faible au pays. Le Congo doit rattraper son retard. Cette pression est passée de 8 à 15 % entre 2020 et 2022, selon le ministre Kazadi, alors que la moyenne africaine est de 20%. Une telle perspective consolide la conviction de la DGI de faire encore mieux.

Les Saints Thomas doutent toujours

Beaucoup attribuent les dernières performances de la DGI à la hausse des prix des matières premières sur le marché international surtout les métaux (cuivre, cobalt, or,…) dont la RDC est un des grands pays producteurs du monde. Oui, l’embellie des cours des minerais a eu un effet positif sur le fisc congolais. Mais, attention ! Une telle vision peut paraître simpliste. Les années précédentes (à partir de 2008…), les cours des métaux avaient aussi galopé et toujours de façon cyclique. Mais la DGI a-t-elle été à la hauteur ? A-t-elle mieux mobilisé qu’aujourd’hui ? On doit reconnaître les efforts dus au changement intervenu à la DGI. Un nouvel esprit s’y est installé avec un nouveau management. Le DG Barnabé Muakadi Muamba incarne ce changement. Cela lui vaut des qualificatifs de “recodman et de magicien des chiffres et du fisc”.

Le sort de ceux qui mobilisent les recettes

Un bémol ! Il est étonnant que le gouvernement fasse la sourde oreille face aux revendications des travailleurs du fisc. Ils accusent deux ans d’arriérés de prime de performances pour avoir atteint et dépassé les assignations budgétaires. Ils réclament le paiement de cette prime pour les exercices 2020 et 2021. Les syndicalistes déclarent avoir saisi maintes fois le ministre des Finances sur ce sujet. Les langues se délient déjà dans les médias avec un ton menaçant. Le gouvernement doit vite réagir pour éviter une grève dans les régies financières. 2023 est une année des grands enjeux. Il faut absolument éviter les perturbations et la paralysie dans les régies financières. Le gouvernement et les régies financières sont sur la bonne voie et ne doivent pas s’arrêter en si bon chemin. L’espoir est donc permis.

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