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CASE à Manara : “Vous avez empoisonné le processus électoral”

Depuis New York aux États-Unis où il prend part à une conférence sur les questions électorales, Simaro Ngongo Mbayo réagit à la déclaration de Didi Manara, deuxième vice-président de la CENI. Une profonde déception, dit-il, de constater que la CENI a loupé une occasion de rendre sa démission pour haute trahison. La CASE demande au peuple congolais de retirer toute sa confiance à l’équipe Kadima.

Par Athanase Mwenge

Didi Manara, le deuxième vice-président de la commission électorale dont le choix a été contesté par son ex-parti, le PPRD @Photo Droits tiers

publié le 17 mars 2023 à 05:42:00

La Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) dit exprimer sa profonde déception suite à la communication jugée inopportune de la CENI, du mardi 14 mars 2023, par la voix de son deuxième vice-président, en la personne de Didier Manara Linga. La CASE s’attendait à une annonce de démission collective des membres de la CENI, mais à la place ce sont des gesticulations. “Alors que l’opinion nationale et internationale s’attendait à un acte démocratique de démission collective des 15 membres de la CENI pour avoir sacrifié notre gouvernance électorale, il est surprenant de constater que l’équipe de Monsieur Denis Kadima Kazadi s’organise à distraire l’opinion publique en cherchant désespérément à répondre nerveusement aux critiques positives émises par les Congolais à la suite des résultats méphitiques de l’opération d’identification et enrôlement des électeurs”, peut-on lire dans sa déclaration de mercredi. Au lieu d’écouter et de s’amender, écrit-elle, les membres de la CENI luttent avec transpiration pour se maintenir à la tête d’une institution qu’ils ont du mal à diriger dans les règles de l’art.

La CASE rappelle à l’équipe Kadima les fonctions fondamentales d’une véritable commission électorale. “Le rôle de la CENI est avant tout de convaincre de sa compétence technique, de rassurer les acteurs et parties prenantes, de faire usage de grande neutralité dans ses actes de gestion et de conseiller le gouvernement en matière électorale”, explique Simaro Ngongo Mbayo, le président de cette organisation reconnue pour son expertise électorale.

Les 15 membres de la CENI, coupables

Pour Simaro Ngongo, l’équipe actuelle de la CENI est à la base de la crise électorale aggravante en République démocratique du Congo. Installée dans la totale violation de la loi, “la CENI conduite par Denis Kadima Kazadi a divisé les confessions religieuses, la société civile, les partis politiques et même les communautés linguistiques du pays”, constate la CASE. Pour ces graves transgressions, “la CENI est responsable de toutes les crises et sera coupable de toutes les conséquences qu’elles engendreront dans le pays”, affirme cette structure de la société. La CASE estime que Didi Manara Linga est un délégué contesté du PPRD de Joseph Kabila et qu’à ce titre, il ne représente qu’une fausse opposition démocratique. La CASE estime même que Manara n’est pas digne de communiquer pour son institution puisque “son attitude, ses arguments et le ton utilisé trahissent une réelle frustration d’indignité”. Pour l’organisation, la CENI-Kadima ne remplit pas les valeurs d’intégrité et de neutralité attendues d’elle.

Sept (7) infractions à charge des 15 membres de la CENI

La Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) réitère son appel au procureur général près la Cour de cassation, afin qu’il interpelle les 15 membres de la CENI pour avoir empoisonné le processus électoral par leurs agissements indécents. “Les 15 se sont compromis en (i) privatisant l’opération d’identification et enrôlement des électeurs; (ii) en monnayant l’opération; (iii) en trafiquant les kits d’enrôlement; (iv) en recrutant un personnel non qualifié; (v) en utilisant le même personnel sans honorer son salaire ; (vi) en accordant des faveurs opérationnelles au parti présidentiel et (vii) en enregistrant des morts dans les centres d’inscription des électeurs”, énumère ainsi Simaro Ngongo Mbayo, le président de la CASE.

Cette structure citoyenne “invite le peuple congolais à retirer sa confiance à la CENI-Kadima” pour permettre la mise en place d’une institution réellement inclusive, effectivement représentative, véritablement neutre et incontestablement professionnelle.

Guéguerre Nangaa-Kadima, pure distraction

La CASE fait des gorges chaudes du ping-pong entre l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa et l’actuelle équipe dirigeante de l’institution de gestion des élections. La CASE considère que “les deux parties sont complices de la déconcentration du peuple congolais qui s’attache historiquement à la vérité, à l’humilité, à la transparence et à la capacité de rendre à la nation un processus électoral crédible”, fait observer Simaro Ngongo Mbayo. Par ailleurs, l’organisation rappelle aux présidents de deux Chambres du Parlement sa requête demandant au législateur de dissoudre l’actuel bureau de la CENI. Elle demande aux membres de la commission électorale de rendre le tablier. M. Ngongo invite les 15 à une souplesse individuelle pour qu’ils présentent leurs lettres de démission au président de la République pour haute trahison.

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Les femmes politiques, futures candidates aux élections de 2023, ont été édifiées sur les stratégies pour se faire élire en décembre prochain. Elles ont participé à un atelier de réseautage organisé samedi 18 mars sous le thème : “les stratégies pour gagner les élections” par Journalistes de droits humains (JDH-JHR/RDC), en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM). Les travaux s’inscrivaient dans le cadre du projet : “Canada monde : voix des femmes et des filles”.


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