Plus d’une vingtaine de civils ont été tués dimanche dans de nouvelles attaques de miliciens en Ituri, province aurifère du nord-est de la République démocratique du Congo, selon de premières informations recueillies lundi par l’ONU et la société civile.
Des populations déplacées après les attaques des miliciens de la Codeco en Ituri @Photo Droits tiers
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, a indiqué à New York que la milice Codeco avait, selon ces informations préliminaires, “tué au moins 20 civils et brûlé plusieurs maisons”.
Les mêmes miliciens auraient aussi “endommagé des infrastructures médicales lors d’une série d’attaques contre des villages du territoire de Djugu”, a-t-il ajouté.
La Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) est une milice de plusieurs milliers d’hommes qui affirme protéger la tribu Lendu face à la tribu Hema et l’armée nationale en Ituri.
Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri, a précisé qu’il y avait eu dimanche “une double attaque des miliciens Codeco”.
D’abord dans trois villages du territoire, où ils ont “tué 9 civils, incendié 23 boutiques et pillé 32 chèvres”. Ils ont ensuite “fait incursion dans la soirée à Mongbwalu”, où ils ont tué 12 personnes, a ajouté M. Lossa.
Le bourgmestre de cette commune rurale, Jean-Pierre Bikilisense, a confirmé à l’AFP ce bilan de 12 tués par les miliciens, auxquels s’ajoute un civil tué par d’autres bandits lors d’un cambriolage.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a également évoqué des attaques de deux villages dans un autre territoire de la province attribuées aux ADF (Forces démocratiques alliées), milice présentée par le groupe jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale.
Ces attaques dans le territoire d’Irumu auraient fait au moins 12 morts, bilan que des sources locales n’étaient pas en mesure de confirmer lundi soir.