Venus jeudi dernier de lignes de front, ces militaires (caporaux) reconnus coupables avaient créé la panique dans la cité faisant croire que Sake, la bourgade se trouvant à 27 km à l’ouest de Goma, était tombée sous le contrôle des rebelles du M23.

Suite à cette panique, les habitants avaient couru dans tous les sens. Ils avaient cru que la cité était sur le point de tomber entre les mains des rebelles du M23 qui étaient déjà aux portes de Sake.

Ils ont quitté en précipitation craignant les exactions des rebelles et se sont dirigés vers Goma pour certains et Minova au Sud-Kivu pour d’autres, explique une autorité locale. Plus de 80% de la population ont vidé le lieu.

Selon la justice militaire, deux personnes ont trouvé la mort et 3 autres ont été blessées. Identifiés, les auteurs de la panique et des tirs en désordre dans la cité avaient été arrêtés et mis à la disposition de l’auditorat pour subir la rigueur de la loi. Il s’agit de Kayembe Munanga, Bangamwabo Anselme, Mundombo Sazi, Kuloti Alias, Mayisa Rodrigue, Bwitene Constant et Ndiwa Junior. Poursuivis notamment pour lâcheté, dissipation des minutions de guerre, meurtres, coups et blessures volontaires aggravés, tous ont été condamnés à la réclusion à perpétuité par la Cour militaire de Goma.

Un soulagement pour les victimes et un procès pédagogique pour toute l’armée. Jusque tard dans la soirée, l’armée pilonnait les positions des rebelles soutenus par le Rwanda dans les périphéries de la cité de Sake. Pendant ce temps, la population qui s’était déplacée en masse la semaine dernière, fait un retour progressif à Sake.