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Les banques européennes engrangent les milliards malgré les turbulences

Les banques européennes affichent des résultats 2022 aussi bons voire meilleurs que l’année précédente qui était déjà record, portées par la hausse des taux d’intérêt, malgré un contexte incertain dominé par l’inflation et les craintes de récession.

Par AFP avec Ouragan

publié le 9 février 2023 à 16:47:04

Tout semble au beau fixe par exemple pour la première banque du continent, BNP Paribas, qui dépasse pour la première fois de son histoire la barre des 10 milliards d’euros de bénéfice net sur une année, selon des chiffres dévoilés mardi.

Derrière elle, le géant bancaire espagnol Santander avec 9,6 milliards d’euros de bénéfice l’an dernier, signe également un record. Les résultats sont aussi flamboyants dans d’autres pays européens: la banque italienne Unicredit a dégagé 6,5 milliards d’euros l’an dernier, “le meilleur résultat annuel depuis une décennie” selon elle, l’espagnol BBVA a gagné 6,4 milliards d’euros, du jamais vu, quand l’allemand Deutsche Bank a engrangé 5 milliards d’euros, sa meilleure performance depuis 2007.

“C’est un millésime très bon pour l’ensemble des banques de la zone euro”, explique à l’AFP Guillaume Larmaraud, associé chez Colombus consulting.

La principale raison? La remontée des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), à plusieurs reprises depuis l’été, que les banques répercutent dans les prêts réalisés auprès des particuliers et des entreprises, surtout dans les pays où les crédits sont octroyés à taux variable.

En face, la hausse de la rémunération des dépôts des particuliers “reste plus lente que prévue”, notent les analystes d’Axiom, exception faite de la France, pays de l’épargne réglementée où le taux du Livret A est déjà à 3%.

Les banques françaises vont par ailleurs être les dernières à profiter de la hausse des taux, à cause de la prédominance des crédits à taux fixe, explique Rafael Quina, analyste pour l’agence de notation Fitch.

Les banques de financement et d’investissement s’en sont plutôt bien sorties, complète M. Larmaraud.

– Des actionnaires choyés –

A la question +que faire de tout cet argent?+ les banques ont largement opté pour le redistribuer à leurs actionnaires.

Le 5 décembre, la Banque de France avait donné son feu vert pour la distribution de dividendes par la voix du gouverneur François Villeroy de Galhau.

Rien ne nous paraît justifier aujourd’hui une restriction générale sur la distribution de dividendes, comme cela avait été fait temporairement en 2020, avait-il affirmé.

BNP Paribas souhaite par exemple consacrer 50% de son bénéfice net à sa politique de dividende, et 10% à un programme de rachat d’actions. La banque va en outre allouer 4 milliards d’euros, liés à la cession de Bank of the West, à d’autres rachats d’actions.

Société Générale va plus loin, en consacrant l’équivalent de 90% de son bénéfice net à ses actionnaires.

Ailleurs en Europe, Unicredit a annoncé son intention de redistribuer cette année à ses actionnaires 5,25 milliards d’euros, soit 80% de son bénéfice net.

– Défense fiscale –

Face aux milliards engrangés, les banques ont par ailleurs profité de la publication de leurs résultats pour souligner leur contribution à l’impôt.

BNP Paribas a avancé qu’elle était “un contribuable important avec un montant total d’impôts et taxes de 7,2 milliards d’euros payés en 2022”, dont 3,85 milliards au titre de l’impôt sur les bénéfices.

Même chose pour Crédit Agricole et ses 7,4 milliards d’euros de “taxes”.

Nous sommes le premier contributeur fiscal et social en France. Nous aimons le rappeler parce qu’il n’y a pas de gros profits qui ne doivent pas générer aussi de grosses contributions auprès de la société, a déclaré en conférence de presse Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole.

Une manière de répondre par anticipation aux dispositifs mis en place dans certains pays, comme en Espagne.

Le gouvernement de gauche espagnol a en effet prévu de les soumettre à un impôt exceptionnel en 2023 et 2024 afin de financer ses mesures de soutien au pouvoir d’achat.

Pour le secteur, les perspectives 2023 sont moins radieuses, note M. Larmaraud, évoquant l’impact de l’inflation et les chantiers de transformations menés par certains établissements bancaires et destinés à maîtriser les coûts.

Mais même si “les perspectives sont peu encourageantes”, l’année ne s’annonce “pas non plus catastrophique”, relativise M. Quina.

Par Benoît PELEGRIN/Afp

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