Cependant, le budget global de la Défense pour 2023 se chiffre à 1.817.994.436.821 FC soit 899.133.721,5 dollars. Les prévisions des dépenses de la Défense ont connu un accroissement notable par rapport à 2022, elles représentent 6,5% du budget général contre 3,95% en 2022. De ces prévisions, près de 10 milliards de francs (9.632.186.640 FC) sont consacrés à la recherche et au développement du système de défense rdcongolaise.

Industrie militaire

Des observateurs notent que la création d’une industrie militaire reprise dans le budget 2020 n’a pas été prévue dans le budget 2023. Pourtant, un budget de départ de 5 millions USD avait été prévu en 2020. Sur le continent et dans la sous-région des Grands Lacs, le Congo n’est pas le premier à se doter d’une industrie militaire. Le pays est plutôt en retard. L’Ouganda dispose d’usines de production des munitions et de montage des fusils d’assaut. Le Zimbabwe aussi tout comme l’Égypte. L’Afrique du Sud fabrique des chars des combats et en a livré à la Syrie de Bashar Al Assad.

3 milliards de dollars pour le budget de l’armée

À la faveur du Séminaire d’orientation budgétaire (SOB) sur le budget 2021, des experts de l’armée congolaise avaient sollicité de l’État un budget de défense de 3 milliards de dollars /l’an pour assurer la montée en puissance de nos forces de défense. Ces experts ont notamment recommandé la prise en charge, au budget général, de nouvelles structures issues de la réforme de l’armée, telles que le PPN, le Corps de protection des parcs nationaux ou encore le Collège de hautes études stratégiques de la Défense (CHESD).

Le 1er ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a, en effet, ouvert, le 15 février 2023, les travaux du 6e Séminaire régional couplé à la 6e Session spéciale du Collège des hautes études de stratégie et de défense (CHESD), qui se veut un centre d’excellence stratégique de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) . Ce 6e séminaire est centré sur le thème : “Paix et sécurité en Afrique centrale, quelles stratégies de coopération régionale pour enrayer l’insécurité ?” Des participants vont pouvoir réfléchir sur les voies et moyens et des stratégies à mettre sur pied pour éradiquer l’insécurité en Afrique centrale qui se trouve être confrontée aux affres de la guerre et du terrorisme. Pour la République démocratique du Congo, ce séminaire est d’une grande importance et constitue une opportunité, car il se tient dans un contexte très crucial, marqué par l’agression rwandaise sous couvert des terroristes du M23 dans la partie est du Pays. Sama Lukonde a émis le vœu de voir les auditeurs de la 6e session spéciale du CHESD présents à ces travaux, investir leurs efforts pour qu’ils soient les plus fructueux possibles. Les travaux qui s’étalent sur deux jours se déroulent en 3 panels différents. Le premier panel abordera les problématiques et les dynamiques des conflits internes et transfrontaliers en Afrique centrale. Le deuxième va se focaliser sur les enjeux socioéconomiques et écologiques des crises sécuritaires en Afrique centrale., et enfin, le dernier panel va aborder les questions liées à l’architecture de paix et sécurité en Afrique centrale.

Créé en 2016, le CHESD a pour missions fondamentales de donner des connaissances dans une approche holistique sur les questions nationales et internationales de défense, sécurité et stratégie afin de développer l’esprit de défense. Ce collège est aussi appelé à former et sensibiliser sur des questions de paix, de sécurité et de stabilité, et cela à travers ces deux sessions à savoir la session ordinaire et la session spéciale.