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François, Macron, Lourenço, l’avenir de la RDC se joue maintenant

Les mots du souverain pontife ont été les plus durs à l’égard des puissances balkanisatrices de la République démocratique du Congo. Le pape a surpris le monde par la dureté de ses propos, relevant notamment les méfaits des forces étrangères prédatrices de la RDC en leur demandant très courageusement d’ôter leurs mains criminelles et dévastatrices du sol et du sous-sol du Congo-Kinshasa. Trop tard, Kigali qui constatera avec ses lobbies que le vin est tiré tente de bousculer les diplomates occidentaux en poste au Rwanda pour faire imposer une logique guerrière déjà dépassée. New York, Paris et Bruxelles bougent.

Par Landry Amisi

Le pape François, le président français Emmanuel Macron et le chef de l’État angolais, Lourenço veulent voir un Congo-Kinshasa stable @Photo Droits tiers.

publié le 10 février 2023 à 06:59:00

Décidément, les services secrets des grandes puissances occidentales (américaines notamment) n’avaient pas vu venir un pape survolté d’emportement et de fureur face au drame congolais et aux quantités “fluviales” du sang des Congolais qui coule à haut débit depuis trois décennies. Lors de son séjour à Kinshasa du 31 janvier au 3 février, les différents messages du Saint-Père ont permis de heurter les consciences nationales et internationales, bouleversant un agenda très accéléré de découpage brutal d’un État innocent. En effet, les multinationales ne pardonnent pas au successeur de Saint-Pierre de “s’être improvisé dans un dossier convenablement gelé par une profonde complicité ténébreuse de la grande communauté internationale”.

Pourquoi a-t-il dénoncé alors que tout le monde laissait faire ?

Les faiseurs du monde auraient très mal accueilli le discours papal sur la situation en République démocratique du Congo. “Il n’aurait pas dû aller si loin”, se chuchotent certains lobbyistes pro-Kigali. Très irrités par l’homélie papale, les différents soutiens de Paul Kagame ne digèrent toujours pas que le Saint-Père ait pénétré la profondeur criminelle de leur plan, pourtant un petit secret de polichinelle. Le pape a asséné des coups de marteau aux régimes prédateurs, leurs complices et leurs dépendants. “Mais ce pays et ce continent méritent d’être respectés et écoutés, ils méritent espace et attention : retirez vos mains de la République démocratique du Congo, retirez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin !”, avait plaidé le souverain pontife. Tout en ajoutant : “Que le monde se souvienne des désastres commis au cours des siècles au détriment des populations locales et qu’il n’oublie pas ce pays ni ce continent. Que l’Afrique, sourire et espérance du monde, compte davantage : qu’on en parle davantage, qu’elle ait plus de poids et de représentation parmi les nations!”, avait-il sensibilisé. Ce message prophétique a fini par disqualifier toutes les multinationales sauvages qui se nourrissaient du sang des Congolais.

Retombées énormissimes de l’appel papal

Ébranlé, le président Paul Kagame a convoqué mercredi le corps diplomatique présent à Kigali pour le sensibiliser par rapport à ce qu’il considère comme une volte-face de la communauté internationale, celle-là même qui aurait cautionné le recours à la violence pour contrer Kinshasa à partager son territoire et ses ressources naturelles avec les États limitrophes afin que les multinationales s’y installent et y prospèrent. En des termes très durs, Kagame aurait presque menacé les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques accrédités au Rwanda de faire attention à ce qui se passe en République démocratique du Congo. Le président rwandais ne croit plus aux accords avec Kinshasa (Félix Tshisekedi) et se méfie au jour le jour de ses partenaires de la communauté internationale. D’autre part, une forte délégation des Nations unies est arrivée en République démocratique du Congo pour un séjour de consultation du 8 au 12 février 2023. La délégation est composée de la sous-secrétaire générale pour l’Afrique, Martha Pobee, celle pour l’appui au maintien de la paix, Mme Elizabeth Spehar, celui pour l’état des droits et les institutions de sécurité, Alexandre Zouev et la directrice régionale pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Ahunna Eziakonwa. D’après Antonio Guterres, cette visite vise à assurer la cohérence et l’alignement des initiatives de l’ONU ainsi qu’un appui intégré aux priorités nationales en matière de maintien de la paix, avec un accent particulier sur le désarmement, la démobilisation, la réintégration et la stabilisation.

Les Congolais se demandent comment les mêmes Nations unies impuissantes face au Rwanda et ayant proclamé le M23 plus fort que la Monusco, pourraient aujourd’hui improviser une thérapie miracle à la crise en cours. Dans le même ordre d’idées, Emmanuel Macron est attendu à Kinshasa début mars. “Le président de la République française, Emmanuel Macron sera en visite officielle en République démocratique du Congo le 3 mars prochain”, a révélé le service de communication de la présidence congolaise. Au cours de cette visite de travail, indique-t-on, Emmanuel Macron aura des échanges avec son homologue congolais, Félix Tshisekedi, avec qui ils vont aborder plusieurs questions liées notamment à la coopération, à la sécurité et à l’investissement.

Pendant ce temps, João lourenço, le président de l’Angola n’est pas sûr de la mission des forces de l’EAC sur le territoire de la République démocratique du Congo. Lors d’un tête-à-tête mardi avec Félix Tshisekedi à Luanda, il aurait même demandé à son homologue congolais de quitter cette organisation. “Si j’ai un conseil à donner au président Félix Tshisekedi, c’est de sortir de l’organisation de l’Afrique de l’Est et de demander le départ de l’EAC”, aurait-il déclaré. Le chef de l’État angolais a renchéri que “cette force risque de se retourner contre lui”, et ce, pour le plus grand malheur du peuple congolais. D’après le journal La Référence Plus, le président angolais qui possède l’une des armées les plus fortes en Afrique a conseillé Félix Tshisekedi de désormais investir dans l’armée congolaise maintenant que son pays n’a plus d’embargo concernant l’achat des armes.

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