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CENI : l’UDPS accusée de privatiser quelques centres d’inscription à Lubumbashi (Panel des experts)

Dans une note d’alerte distribuée le 18 février dernier, le Panel des experts de la société civile de la République démocratique du Congo dénonce un gangstérisme politique dans certains centres d’inscription des électeurs de Lubumbashi. L’UDPS, citée dans ces graves incidents, n’a ni infirmé ni confirmé les faits.

Des militants du parti au pouvoir accusés par la société civile de perturber l’enrôlement des électeurs à Lubumbashi @Photo Droits tiers.

publié le 21 février 2023 à 05:05:00

Les centres d’inscription et d’enrôlement des électeurs du collège Imara, du complexe scolaire Kiwele dans la commune de Lubumbashi et celui de Kitumaini dans la commune de Kamalondo seraient littéralement privatisés par l’UDPS, le parti présidentiel, affirme Dieudonné Mushagalusa, coordinateur et porte-parole du Panel des experts de la société civile. Ainsi, le climat et les procédures de l’opération d’identification et enrôlement des électeurs en cours sont chambardés. “L’UDPS rassemble ses militants dans ses différents bureaux de représentation dans la ville de Lubumbashi pour les acheminer collectivement par bus aux centres d’inscription. Une fois arrivés sur place, les préposés à l’identification de la CENI n’enrôlent plus que ces militants sous le regard impuissant de tous les autres requérants qui se sont faits, pourtant, le sacrifice d’arriver les premiers sur place”, explique la note d’alerte de Dieudonné Mushagalusa.

Une fois l’enrôlement de force de ces militants terminé, toutes les cartes délivrées en nombre incalculable sont systématiquement collectées par un responsable du parti qui les achemine au siège de leur fédération pour des fins que seule l’UDPS connait, désapprouve le Panel des experts. La coordination nationale du Panel des experts de la société civile qui alerte l’opinion nationale sur ces faits graves, prévient que “ces actes sont susceptibles d’entacher l’intégrité de l’opération d’identification et enrôlement des électeurs qui se passe dans l’aire opérationnelle 2 de la CENI à Lubumbashi”.

Un processus de tous les dangers

À l’allure où évolue le processus électoral en cours, rien ne présage que la période des scrutins sera rassurante. Pour la première fois depuis le lancement des élections démocratiques en République démocratique du Congo, la période d’enrôlement est émaillée de violence et brutalité politique. Ce climat inédit fait craindre des troubles. Beaucoup d’analystes s’accordent à souligner que les élections ne sont pas la cause première de la violence. Les scrutins électoraux sont, en effet, beaucoup plus perçus comme catalyseur ou accélérateur du déclenchement de la violence. Toutefois, les élections risquent d’intensifier les tensions existantes, en particulier lorsqu’elles ne sont pas tenues de façon crédible. “Les causes lointaines de la violence électorale sont souvent à rechercher dans les situations de crises peu, mal ou non gérées”.

Elle est plus fréquente dans les pays qui sortent d’une instabilité politique, d’une guerre civile ou d’un coup d’État”. Les élections dans de tels contextes viennent raidir les positions des acteurs précédemment en conflit qui trouve en la violence, le seul outil pour s’exprimer.

Il faut aussi noter que les violences électorales s’expriment davantage dans un contexte de transition démocratique, de désarmement et de démobilisation suite à une guerre civile ; de manipulation réelle ou perçue des élections ; d’enjeux importants qui mettent en présence des ethnies, des clans, des puissances économiques en plus des acteurs politiques ; d’un écart non important entre les candidats ; d’un cadre juridique peu clair ou contesté ; des organes de gestion partisane ; du manque de transparence, y compris à propos des données électorales, de preuve ou perception de fraude lors du processus électoral ; d’un système uninominal majoritaire à un tour, d’exclusion de communautés spécifiques pendant le processus électoral.

Les déclencheurs et la manifestation

La violence électorale est déclenchée pendant la période électorale quand les parties en position de force ou de faiblesse constatent que les autres établissent de manière unilatérale les règles de jeu électoral qui les favorisent. Les sujets sur lesquels ce déclenchement est plus rapide restent : la mise en place du fichier électoral, la mise en place de l’administration électorale et les résultats électoraux. La violence électorale se manifeste par des actes tels que : la violation du cadre juridique ; les paroles blessantes ou indécentes ; les assassinats ; les coups et blessures entre supporters rivaux ; l’intimidation des adversaires, des électeurs ou des agents électoraux ; le bourrage des urnes ; l’exclusion de communautés. Les actes de violence peuvent donc être ciblés contre : des personnes, qu’il s’agisse d’individus, de communautés ou même de candidats ; des matériels en l’occurrence, le matériel de campagne, les véhicules, les bureaux de vote… Il existe donc entre autres : la violence électorale verbale et symbolique, la violence électorale psychologique, la violence électorale physique et la violence électorale structurelle ou institutionnelle. Dans l’un ou l’autre cas, les électeurs peuvent être empêchés de participer au vote, contraints de choisir un candidat contre leur gré. Le résultat est que les élections seront soit perturbées, soit annulées d’emblée.

Le Panel des experts avait bien prévenu

Dans son rapport d’observation du 15 janvier 2023, le Panel des experts de la société civile avait déjà sensibilisé les institutions impliquées dans la conduite du processus électoral sur les risques d’enlisement. Au président de la République comme garant du bon fonctionnement des institutions de la République, le Panel avait recommandé de “puiser dans sa sagesse pour s’approprier les cris des Congolais en rapport avec le processus électoral pour arriver à la tenue des élections transparentes et apaisées dans notre pays”.

Aux parties prenantes au processus en cours, de s’unir le plus tôt possible avec ou sans la CENI pour “définir ensemble l’attitude à adopter pour sauver le processus qui semble se pencher vers l’inconnu et éviter ainsi au pays des conséquences incalculables”. Il en est de même de la CENI à qui le Panel des experts avait suggéré d’annoncer déjà le report de la clôture de l’opération de l’identification et enrôlement des électeurs tout en publiant hebdomadairement les résultats des enrôlés doublés en filigrane de la cartographie des Centres d’inscription pour la transparence de l’opération, gage de la renaissance de la confiance dans le processus.

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