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André Lite : “Tôt ou tard, les auteurs des crimes en répondront”

André Lite Asebea, président du Regroupement politique Alternative chrétienne pour le Congo et leader du parti des Démocrates chrétiens pour le Congo (DCC) rassure la nation congolaise que les auteurs des massacres, crimes de guerre et autres crimes contre l’humanité qui ensanglantent les provinces de la partie orientale de la République démocratique du Congo, finiront par être jugés un jour. Tôt ou tard. Surtout que ces tueries massives sont imprescriptibles, dit-il.

Par Jeanric Umande

André Lite Asebea, ex-ministre des Droits humains et président de la DCC @Photo Droits tiers.

publié le 10 février 2023 à 06:19:00

Dans une interview exclusive accordée à Ouragan.cd, l’ancien ministre des Droits humains tranche. “On peut tout, sauf négocier avec le parenvant de la soldatesque sanguinaire du pays de mille collines (le Rwanda)”. André Lite Asebea dit soutenir sans réserve la position de fermeté du président Félix Tshisekedi vis-à-vis de Kigali.

Ouragan.cd Le M23 avance vers Goma et Kagame continue à fermer ses oreilles aux cris hypocrites de la communauté internationale. N’est-ce pas une manière pour les Occidentaux de nous obliger à négocier avec les terroristes ?

André Lite. On peut tout, sauf négocier avec le parenvant de la soldatesque sanguinaire du pays de mille collines. Je soutiens sans réserve cette position de fermeté du président de la République. Cette armée a déjà occupé par le passé Inga, Kisangani, Goma, Kalemie, Bukavu…Ça n’a pas suffi pour nous assujettir. Ses jours en RDC sont comptés comme dans ses précédentes aventures…

Comment trouvez-vous l’attitude de la force régionale qui est inerte à l’avancée des rebelles ?

Je n’ai jamais souhaité sa présence en RDC. Pas plus qu’aujourd’hui ou demain. Si c’est pour réorganiser notre défense face aux agresseurs…Tant mieux !

À défaut du dialogue, quelle autre alternative avons-nous aujourd’hui ?

C’est nous adresser à Dieu.

L’attitude silencieuse des pays de la région face au drame congolais ne nous interpelle pas comme Congolais ?

On n’est pas aimés par tous ces pays. C’est clair. Point n’est besoin d’épiloguer là-dessus.

Il y a eu le massacre de Kishishe mais bizarrement la communauté internationale n’a pas sanctionné le régime rwandais, est-ce un déni ?

Sans dire que ce n’est pas grave, tôt ou tard, les auteurs de ces crimes en répondront. Surtout qu’ils sont imprescriptibles.

Quelle la solution proposez-vous pour sortir de ce bourbier ?

Se donner les moyens institutionnels de relever tous ces défis. Il n’y a pas de fatalité quant à ce.

Et sur le plan politique, pensez-vous que le passage du pape François peut pousser à la réconciliation entre acteurs politiques congolais qui se déchirent déjà sur le processus électoral ?

Pas du tout. En ce que les expériences passées de ce qu’ont été les périodes préélectorales ne sont guère aux antipodes de la dispensation actuelle.

Et face à l’adversité politique et à l’égocentrisme, est-ce que la réconciliation est possible ?

Rien n’est moins sûr pour peu qu’on s’y penche. À ce propos, le président de la République se doit de faire quelque chose. Comment ? Bien malin qui peut répondre à cette question. Sinon, il n’y a pas trente-six manières de faire.

Il y a l’enrôlement des électeurs qui patine dans la première aire opérationnelle où l’opération a été d’ailleurs prolongée de 25 jours. Ce délai vous est-il suffisant ?

Je préfère donner mon point de vue à l’issue de ladite opération, au risque de me permettre une analyse subjective. Je formule le vœu de la voir réussir. Surtout que du processus électoral en cours, dépend, en partie, l’avenir de notre démocratie. Puisse Dieu nous assister quant à ce.

Dans votre fief à Wamba dans le Haut-Uele, avez-vous des craintes qu’il y ait moins d’enrôlés cette fois-ci avec l’insécurité qui est à vos portes ?

Au sujet de l’insécurité dans la partie orientale du pays, nous implorons la grâce de Dieu. Chaque fois que nous pouvons. Wamba en est épargné et nous croyons qu’il en sera de même pour le territoire voisin à celui-ci, à savoir Mambasa qui subit depuis un moment le contrecoup de ce qui se passe à Djugu et Beni.

Avec le chaos sécuritaire en Ituri et au Nord-Kivu, l’enrôlement ne sera-t-il pas compliqué ?

Tant que la situation restera en l’état, il y a de quoi s’en préoccuper. Les forces de défense et sécurité doivent assumer leur mission constitutionnelle de garantir la paix. À ce sujet, il me semble que leur engagement n’est pas pris à défaut.

Faut-il ignorer ces Congolais à cause de l’insécurité avec cette CENI Kadima qui s’est engagée dans une course contre la montre ?

Pas du tout. Les droits civiques de tous les Congolais sont garantis par la Constitution. De ce fait, la CENI est tenue de ne pas les ignorer. D’où la nécessité pour tous les Congolais de se parler pour la suite du processus. C’est clair qu’il n’y aura pas élections cette année, prévient le Seigneur. Est-ce la fin du monde ? Pas du tout…

L’ECiDe de Fayulu parle de plusieurs bureaux fictifs d’enrôlement, la CENI dément, ces contestations ne vont-elles pas s’amplifier lors du vote ?

C’est à la CENI de répondre…

Le pape François a insisté sur un scrutin transparent. Mais dans cet océan de contestations, qu’est-ce qu’il faut pour que le processus garantisse toutes les parties prenantes ?

Encore une fois, c’est à la CENI de jouer la transparence…

Me André Lite, je vous remercie.

C’est moi.

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