Deux enfants ont été tués dans l’explosion d’une grenade avec laquelle ils jouaient dans une région en conflit, dans l’est de la République démocratique du Congo, où des opérations de déminage piétinent, a-t-on appris mardi de sources locales.
Deux enfants ont été tués dans l’explosion d’une grenade avec laquelle ils jouaient dans une région en conflit, dans l’est de la République démocratique du Congo, où des opérations de déminage piétinent, a-t-on appris mardi de sources locales.
De nouvelles maisons en briques dans le village de Sebele, où vit le jeune garçon @HCR/F.Fontanini
L’explosion s’est produite lundi après-midi alors que des enfants faisaient la chasse aux oiseaux dans un champ. Ils “ont ramassé l’engin qu’ils ont confondu avec un jouet, ignorant qu’il s’agissait d’une grenade et qui a du coup explosé”, a déclaré à l’AFP Gérard Matibu, chef de groupement de Kabunambo dans la province du Sud-Kivu.
Une petite fille de trois ans “est décédée sur-le-champ et un autre (un garçon de 11 ans) est mort des suites de ses blessures ce mardi”, a-t-il ajouté, indiquant que six autres personnes ont été blessées.
Mardi, une équipe d’experts militaires congolais s’est rendue sur le lieu du drame “afin de déterminer la nature de l’engin qui a explosé”, a déclaré à l’AFP le lieutenant Marc Elongo, porte-parole de l’armée dans le territoire d’Uvira, dont dépend le groupement de Kanunambo, dans la plaine de Ruzizi.
Cette plaine de la Ruzizi est une zone écumée par des groupes armés locaux et étrangers, non loin de la frontière avec le Burundi. Des opérations militaires s’y déroulent.
L’opération de déminage et de destruction des restes d’engins et explosifs de guerre se poursuit dans la plaine de Ruzizi, a expliqué Élie Vagheni, responsable du Service de la lutte antimines des Nations unies (UNMAS) dans le Sud-Kivu, interrogé par l’AFP.
“Nous sensibilisons aussi (les habitants) sur le comportement à adopter face à ces engins non explosés présent dans leur milieu”, a-t-il dit.
En 2019, l’UNMAS avait identifié quatre obus de mortier, dans cette région, “des marquages ont été placés par nos équipes en attendant une prochaine étape : les faire détruire par nos experts”, a dit M. Vagheni.
Le danger est que ces engins non explosés se présentent sous formes d’ananas, choux, tomates, oranges qui peuvent tromper la vigilance, pas seulement des enfants mais aussi des adultes qui peuvent le confondre avec un jouet, a ajouté de son côté Mick Mutiki, un expert congolais en gouvernance sécuritaire.
Les femmes politiques, futures candidates aux élections de 2023, ont été édifiées sur les stratégies pour se faire élire en décembre prochain. Elles ont participé à un atelier de réseautage organisé samedi 18 mars sous le thème : “les stratégies pour gagner les élections” par Journalistes de droits humains (JDH-JHR/RDC), en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM). Les travaux s’inscrivaient dans le cadre du projet : “Canada monde : voix des femmes et des filles”.
Une quinzaine de personnes ont été tuées ces deux derniers jours par deux groupes armés en Ituri, province du nord-est de la République démocratique du Congo où, selon l’ONU, plus de 300 civils ont été massacrés depuis début décembre, a-t-on appris jeudi de sources locales.