L’ONG alerte déjà le Premier ministre Sama Lukonde sur les détournements des fonds alloués à ce programme. Comme d’autres projets initiés par le président Félix Tshisekedi (100 jours, Tshilejelu, Programme présidentiel accéléré de Lutte contre la pauvreté et les inégalités), il y a quatre ans, la société civile entrevoit les signes annonciateurs d’une énième débâcle. Pourtant, ce programme est qualifié de “dernière chance” pour le premier mandat de Félix Tshisekedi. Dernière chance car, le projet peut laisser des empreintes indélébiles avec plusieurs réalisations perceptibles sur l’ensemble du pays. C’est de cette manière que le président de la République peut tenir un discours devant le peuple congolais afin de solliciter un deuxième mandat.

Après une mini-enquête, le CRFDL souligne des cas de détournements flagrants à partir des surfacturations, sur quelques ouvrages réalisés en provinces. Quelqes écoles construites ont été surfacturées, dénonce l’ONG. Elle a constaté des disparités et des écarts criants entre les fonds prévus dans le budget de l’Etat et ceux décaissés pour la réalisation des ouvrages. Ce n’est qu’un échantillon portant sur un faible pourcentage de l’enveloppe globale.

Question et matière à réflexion

Si avec ce peu, les voleurs sont déjà à l’œuvre ; qu’adviendra-t-il lorsqu’il il faudra décaisser 1,5 milliard US pour l’ensemble du programme. Est-ce du pain béni ou une aumône pour les prédateurs. Il est temps de placer des garde-fous.