Pour Etienne Kambale, président de la société civile de la bonne gouvernance au Nord-Kivu, les éruptions de 2002 et 2021 ont fait plusieurs dégâts à cause de l’inefficacité des équipes de surveillance de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG).

Il y avait 134 agents incompétents à l’OVG, des maçons, des charpentiers qui ont été engagés pour surveiller le volcan. Heureusement, tous ont été chassés grâce à notre plaidoyer pour engager un personnel qualifié, s’est-il réjoui.

21 ans après, l’organisation décide d’aborder avec la population du Nord-Kivu la question liée à son voisin, le volcan Nyiragongo. Kambale est convaincu que les acteurs impliqués dans la surveillance de ce volcan ont tous échoué. A la base, un lourd bilan de l’éruption de 2002 qui avait fait plus de 250 morts et plusieurs centaines de maisons englouties.

Cette campagne qui va durer deux mois, concerne les 18 quartiers de la ville de Goma et cible tous les habitants de la ville. L’objectif est de sensibiliser la population à bien vérifier s’il n’y a pas de fissures avant de construire et ne pas beaucoup investir dans cette ville, plutôt orienter leurs économies et fortunes dans d’autres villes de la province ou du pays.

La conclusion du bulletin de surveillance de l’OVG du 1er au 08 janvier indique que les volcans Nyiragongo et Nyamulagira demeurent actifs. L’activité actuelle de ces volcans reste concentrée dans le champ du volcan Nyamulagira le long de la grande fracture reliant les deux volcans. Si l’activité actuelle du Nyamulagira conduit à une éruption, la lave s’orienterait dans le Parc national des Virunga.

L’OVG poursuit les observations sur le terrain mais aussi à partir de son réseau de surveillance. Le niveau d’alerte du volcan Nyiragongo reste “jaune”, c’est-à-dire vigilance.