Pour le dernier cas concernant la douleur au genou, l’on se souviendra que cela a été à la base de l’annulation du voyage qui devait conduire le souverain pontife, l’année dernière, en RDC et au Soudan du Sud. Finalement, le Canada a été privilégié après un repos que le pape avait observé à Edmonton où il ne lui était autorisé que deux rencontres par jour, à en croire les révélations du journal La Croix.

Se pliant rigoureusement aux exigences de ses médecins, le pape avait laissé entendre qu’« il faut écouter son corps et accepter ses limites ». C’est à ce titre que, faisant suite à cet état de choses et à son âge avancé (86 ans), les évêques du Canada avaient, eux, estimé que les apparitions publiques du pape dans des événements publics soient limitées à environ une heure. Pas plus.

Les douleurs au genou l’avaient contraint aux déplacements en fauteuil roulant. Peu après son voyage au Canada, François avait confié qu’il devrait désormais réduire le rythme de ses déplacements, évoquant l’éventualité de son retrait.

« A mon âge, et avec ces limites, je dois me ménager pour servir l’Église », avait-il dit sans écarter le souci de changer de méthode en essayant de continuer à voyager, à être proche des gens, parce que c’est un moyen de servir la proximité.

Selon des sources fiables, la santé du Saint-Père est très peu évoquée par le Vatican, à sa propre demande. Il est d’avis que cela relève du domaine privé. Mais les problèmes de santé du successeur de Benoît XVI ne datent pas d’hier dans la mesure où il avait déjà subi l’ablation d’une partie de son poumon et opéré, peu de temps après son entrée chez les Jésuites en 1957, pour soigner une pleurésie.

Laurent Buadi