La coordination provinciale de la société civile force vive de l’Ituri a appelé la population à observer trois journées “ville morte” à partir de ce 18 jusqu’au 20 janvier 2023, pour protester contre les massacres à répétition des populations civiles.
Les miliciens CODECO accusés de massacrer la population civile en Ituri @Photo Droits tiers.
La tragédie déchire les coeurs. Le sang des Ituriens lâchement massacrés ne cesse de couler. Les organisations de la société civile de l’Ituri déplorent la flambée de tueries perpétrées par les groupes armés. Pas plus tard que lundi, deux personnes dont une fille mineure et une femme âgée de 47 ans ont été lâchement abattues à Djupalongo dans la chefferie de Panduru, territoire de Mahagi, par les miliciens CODECO, laissant également des blessés et d’autres civils kidnappés. Un massacre de trop qui a fait monter la colère de la société civile, qui exige des autorités locales et nationales d’assurer la sécurité des Ituriens.
La coordination provinciale de la société civile forces vives de l’Ituri déplore le énième massacre perpétré par les groupes armés dans la province de l’Ituru. Hier encore dans l’après-midi, les miliciens Codeco ont fait incursion à Djupalongo dans la chefferie de Panduru, territoire de Mahagi où ils ont de nouveau tué deux personnes dont une fille mineure et une dame de 47 ans, des blessés et d’autres personnes kidnappées. La province de l’Ituru depuis un certain temps ne cesse d’avaler le sang de ses filles et fils innocents. La situation est grave et insoutenable. Nous ne voulons pas tous les jours restés en train de pleurer alors que nous pouvons aussi vivre aisément dans cette province et trouver à manger sans difficulté. C’est pourquoi nous demandons à toute la population de l’Ituru d’observer trois journées “ville morte” à partir de ce mercredi 18 jusqu’au 20 janvier 2023 en mémoire de victimes et exiger en même temps aux autorités de prendre les mesures efficaces pour assurer la sécurité de la population, a déclaré Dieudoné Losa, membre de la société civile.
Depuis le 06 janvier 2023 jusqu’au 16, on a dénombré 91 personnes massacrées gratuitement. “Je crois qu’il est temps pour que l’État congolais assure la sécurité des populations et de leurs biens”, raison pour laquelle nous décrètons ces trois jours de “ville morte”, a-t-il poursuivi.
Malgré l’état de siège décrété le 06 mai 2021 par le président Tshisekedi, la province de l’Ituri est plongée dans la violence et les massacres. En 16 jours, les groupes rebelles ont fait une centaine de victimes. La semaine dernière, le porte-parole de l’armée dans la région, le lieutenant Jules Ngongo avait accusé le président de l’Assemblée province de l’Ituri d’être en connivence avec les miliciens CODECO, lequels sont à la base de plusieurs exactions et tueries.