Le directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé a tranché. “Seules les entreprises de sous-traitance ayant la participation des actionnaires congolais auront la priorité de signer les contrats avec la République en matière d’infrastructures“, a déclaré Miguel Kashal Katemb, à l’issue d’un entretien qu’il a eu avec le ministre des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro, autour de l’interaction entre son secteur et les infrastructures.
Miguel Kashal Katemb, directeur général de l’ARSP s’est entretenu avec le ministre des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro. @Photo Droits tiers
Au cours de cette séance de travail, plusieurs options importantes ont été levées entre autres la signature des contrats en matière d’infrastructures entre l’Etat et les entreprises sous-traitantes ayant un actionnariat congolais.
La décision entrera en vigueur à partir des contrats qui seront conclus après la signature d’un protocole d’accord entre le ministère des Infrastructures et l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé.
Pour les sociétés qui ont déjà signé des contrats, je pense que c’est la continuité de l’Etat, ça va rester comme ça mais pour de nouveaux contrats, je pense que le ministre va assurer son accompagnement et qu’il tiendra compte dans tous les contrats qui seront signés désormais avec la République. Il doit y avoir des actionnaires congolais et c’est de cette façon que nous allons booster la classe moyenne, a-t-il précisé.
Et d’ajouter qu’il « il y a ceux qui pensent que la sous-traitance est seulement minière et pourtant, la sous-traitance intervient dans tous les secteurs d’activités en République démocratique du Congo ».
Miguel Kashal Katemb a, par ailleurs, invité les Congolais à soutenir la vision du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, pour le développement de la classe moyenne.
Développer la classe moyenne n’a pas commencé seulement en République démocratique du Congo. Ça existe déjà dans d’autres pays comme l’Afrique du Sud, le Gabon, le Nigeria où nous avons vu la naissance des millionnaires, c’est au travers de cette même Loi qui favorise aussi les nationaux à participer dans la chaîne des valeurs de leurs pays. Donc si nous parlons de la reconstruction de la République démocratique du Congo, il doit y avoir aussi la participation des Congolais dans la reconstruction. Et cette participation, c’est se rassurer que les sociétés qui construisent sont des sociétés de droit congolais même s’il y’a des étrangers mais qu’il y ait aussi l’actionnariat des Congolais qui accompagnent, a-t-il expliqué.
Notons qu’à travers les différentes audiences auprès des autorités, le directeur général de l’ARSP est déterminé à impliquer toutes les autorités concernées par la sous-traitance pour une prise en charge globale des problèmes des entrepreneurs congolais.
Dans le cadre de ses différentes consultations auprès des membres du gouvernement, le numéro un de l’ARSP a déjà rencontré outre le ministre des Infrastructures et travaux publics, ceux des Ressources hydrauliques et des Postes et télécommunications.