Le déploiement de la force régionale dans l’Est de la RDC n’enchante pas le président ougandais. Yoweri Kagutu Museveni a révélé sa pensée dans une interview accordée aux médias. « Un pays doit pouvoir se battre seul », a-t-il déclaré, accusant le régime de Kinshasa de n’avoir pas créé une arme forte et efficace.
Yoweri Museveni se moque de l’armée congolaise
Par Blandine Wane
Yoweri Kagita Museveni, président de la République de l’Ouganda @Photo Droits tiers
publié le 2 décembre 2022 à 05:09:00
Museveni est d’avis que la crise qui sévit dans l’Est de la RDC est consécutive à l’absence d’une armée efficace. Le chef de l’État ougandais a encouragé le gouvernement congolais à doter le pays d’une armée capable de défendre l’intégrité territoriale de la RDC. La position du président Museveni a suscité une controverse dans l’opinion congolaise. Certains estiment qu’il a raison de réveiller les autorités congolaises qui ne jurent que sur la force régionale de l’EAC afin de neutraliser la rébellion du M23.
Le commandant-adjoint de la Garde républicaine, Chico Tshitambwe, a dernièrement laissé entendre que beaucoup de choses vont changer avec l’arrivée des forces de l’EAC dans la partie Est de la RDC. D’autres Congolais critiquent les propos de Museveni dont le pays collabore avec la RDC dans la traque des terroristes ADF au Nord-Kivu et dans l’Ituri. « Comment Museveni peut critiquer l’armée congolaise qui collabore avec l’UPDF dans la traque des ADF ? », s’est étonné un analyste politique. Pour lui, le président ougandais se sent mal à l’aise avec le déploiement de la force régionale parce qu’il veut poursuivre son entreprise macabre dans l’Est du pays.
D’autres encore considèrent Youweri Musevemi comme un véritable traitre ayant facilité la tâche aux rebelles du M23 pour attaquer la RDC à partir du poste frontalier de Bunagana. C’est pour cette raison que la majorité des Congolais souhaitent voir Kinshasa rompre toute relation diplomatique avec Kampala.
A Bunia, le président fédéral de Nouvel Elan en Ituri, Ibia Kabange, a plaidé pour la fermeture des frontières avec le Rwanda et l’Ouganda, deux pays voisins, considérés comme géniteurs du M23, groupe défait en 2013 par les FARDC avec le soutien de la MONUSCO. Pour répondre à Muveseni et à d’autres détracteurs de la RDC, la plupart des jeunes congolais ont décidé de s’enrôler dans l’armée. Ce sursaut patriotique a gagné le pays de l’Ouest à l’Est et du Nord au Sud.
Les femmes politiques, futures candidates aux élections de 2023, ont été édifiées sur les stratégies pour se faire élire en décembre prochain. Elles ont participé à un atelier de réseautage organisé samedi 18 mars sous le thème : “les stratégies pour gagner les élections” par Journalistes de droits humains (JDH-JHR/RDC), en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM). Les travaux s’inscrivaient dans le cadre du projet : “Canada monde : voix des femmes et des filles”.
Nation
Le dossier Fortunat Biselele continue de faire couler encre et salive. Après le rejet de la demande de liberté provisoire introduite par l’ancien conseiller privé du chef de l’Etat le 6 mars dernier, ses avocats conseils en ont introduit une autre, doublée cette fois-ci d’une demande d’autorisation pour aller se faire soigner, dans la mesure où son état de santé devient de plus en plus alarmante.
