Le Comité de politique monétaire recommande le maintien du suivi rapproché des facteurs de la liquidité pour répondre aux évolutions observées sur le marché des changes et celui des biens et services. Dans cette optique, la Banque centrale du Congo (BCC) a pris la décision de relever le taux directeur qui passe de 7,5% à 8,25%. Un comeback au taux précédent.
Malangu Kabedi Mbuyi, gouverneure de la Banque centrale du Congo @Photo Droits tiers
La mesure vise la stabilité du cadre macroéconomique dans un contexte de pressions inflationnistes soutenues au niveau international. C’est ce qu’indique un communiqué publié récemment par la Banque centrale du Congo. Malgré le taux de croissance projeté à 6,1 % ou à 6, 6 % cette année, le gouvernement tient à contenir l’inflation. Cependant, les incertitudes et les contingences de l’économie mondiale risquent de gêner les résultats escomptés.
L’inflation est dominée par la hausse des prix des importations des biens et services ainsi que des produits pétroliers. Elle était annoncée pour 11 % fin 2022 mais pourrait atteindre 12,9%. D’ailleurs un litre d’essence devrait couter en principe à 3800 FC. Mais pour amortir le coût auprès des ménages et lutter contre la cherté de la vie, le gouvernement subventionne encore le carburant. L’augmentation des prix à la pompe se fait par palier.
Toutes les prouesses économiques de la RDC reposent sur les mines
On reste dans le « tout-mine ». Malgré la hausse de la valeur des importations, la position extérieure a enregistré un surplus. L’augmentation de la production minière, les exportations et l’embellie sur le marché international ont boosté les réserves de changes. Elles ont atteint l’équivalent de deux mois des importations ; soit, un peu plus de 3 milliards US. Le Comité salue la mobilisation des recettes publiques et la stabilité du taux de change. La monnaie nationale (franc congolais) a connu de mineures variations. La dépréciation annuelle à mi-novembre était de 0,69 % pour le taux officiel et de 2, 52 % pour le taux parallèle.
Si les efforts sont déployés dans un contexte extrêmement difficile à cause des guerres au pays et en Ukraine entre autres, beaucoup reste à faire. Les succès économiques de la RDC sont fragiles et précaires. Une croissance annuelle de 6 % devrait avoir quand même des effets positifs sur les ménages.