Le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme basé à Kinshasa déclare avoir reçu des allégations graves de représailles sous forme de meurtre contre des populations civiles dans la localité de Kishishe, chefferie Bwito, dans le territoire de Rutshuru par le M23.
L’ONU promet de mener des enquêtes sur le massacre de Kishishe dont son bureau des droits de l’homme basé à Kinshasa confirme la tragédie @Photo Droits tiers.
Plusieurs dizaines de victimes ont été recensées à ce jour et de nombreux blessés seraient empêchés par les groupes armés contrôlant Kishishe d’accéder à des soins appropriés. Ces atteintes graves aux droits de l’homme et violations du droit international humanitaire peuvent constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, affirme le Bureau de droits de l’homme de la Monusco.
L’organisme invite les autorités nationales à “ouvrir promptement des enquêtes judiciaires en vue de traduire les auteurs de ces crimes graves devant les juridictions compétentes”. Il encourage aussi les forces de défense et de sécurité d’entreprendre, avec le soutien de la Monusco, des actions en vue de faire cesser ces attaques contre les populations civiles et les protéger.
Le même bureau dit mèner des enquêtes sur cette situation et fournira aux autorités congolaises, conformément à son mandat, l’assistance nécessaire pour lutter contre l’impunité. Le gouvernement congolais a clôturé lundi “un deuil national de trois jours” après cette tragédie. Le M23 et l’armée rwandaise sont pointés du doigt pour avoir massacré plus d’une centaine de personnes.