Image inédite. Le début de l’opération d’enrôlement des électeurs samedi à Kinshasa a été chaotique. Des centres qui ont ouvert en retard, d’autres étaient soit fermés, soit sans kits, bref la population était perdue. Plus grave, les Congolais qui avaient hâte de se faire inscrire sur les listes électorales, n’avaient aucune explication sur les nombreux désagréments.
Des machines d’enregistrement des électeurs de la commission électorale transportées à bord d’un taxi @Photo Droits tiers.
La situation était confuse le premier jour de l’enrôlement des électeurs dans la première aire opérationnelle. Au dysfonctionnement de la machine Kadima, s’est ajoutée une mauvaise coordination. Les Congolais étaient choqués de voir sur les réseaux sociaux un cliché des kits d’enregistrement des électeurs transportés à bord d’un taxi. Sur Twitter, un activiste pro-démocratie de la LUCHA s’est interrogé si la centrale électorale a bien planifié cette opération.
Retard à l’ouverture des centres d’inscription
Quelques centres d’enrôlement des électeurs ont commencé les opérations avec un grand retard. A Mont-Ngafula et à Barumbu à Kinshasa, la colère était perceptible sur les visages des futurs électeurs. D’autres centres n’ont pas carrément ouvert leurs portes. Des protestations étaient vives.
Dans quelques centres dans la commune de Kintambo, les bureaux ont ouvert tardivement à la suite d’une panne technique. Quelques requérants ont décidé carrément de regagner leurs domiciles. « Ça n’augure pas une bonne organisation, Depuis qu’ils étaient, la machine le complique la tâche », a maugrée un habitant venu se faire enrôler. Au centre de l’Ecole secondaire Saint-Georges, selon Radio Okapi, l’électricité a entravé le bon déroulement de l’opération d’enrôlement.
Kadima optimiste
Heureux d’avoir lancé cette opération d’enrôlement malgré les ratés, le président de la CENI, Denis Kadima a rappelé samedi à l’Athénée de la Gombe à Kinshasa que “le début de l’enrôlement des électeurs marque la ligne droite vers les élections de 2023”. “C’est un moment important qui signifie que nous sommes déjà dans la ligne droite vers les élections de 2023. Donc, j’invite la population à faire comme moi, je n’ai pas attendu le deuxième jour, dès le premier jour je me suis rendu ici parce que je sais que plus on va avancer dans le processus, il y aura des gens et moins on pourra le faire facilement”, a souligné le président de la commission électorale après s’être lui-même enrôlé.
Toute personne qui se présente au centre d’inscription doit se munir de ses identités. « Ceux qui ont perdu leurs cartes doivent amener une autre pièce : un passeport, un acte de naissance, un certificat de nationalité ou trois témoins ». Les cartes d’électeurs actuelles expirent à la fin de cette opération d’enrôlement.