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Élections 2023 : convaincu par Kadima, Jonas Tshiombela y croit

Le coordonnateur de la Nouvelle société civile de la République démocratique du Congo invite la classe politique à soutenir le calendrier Kadima qui aligne tous les scrutins électoraux prévus par la Constitution. Jonas Tshiombela juge ce calendrier innovant. L’activiste apprécie aussi le dispositif électronique d’exception et une application pour permettre l’identification rapide des électeurs.

Par Jeanric Umande

Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société de la République démocratique du Congo @Photo Droits tiers.

publié le 2 décembre 2022 à 07:21:00

Dans une interview exclusive à Ouragan.cd, Tshiombela estime que Denis Kadima a convaincu, y compris ses détracteurs.

Ouragan.cd La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié le calendrier électoral fixant la présidentielle et les législatives nationales et provinciales au 20 décembre 2023. Est-ce qu’il vous paraît réaliste et réalisable ?

Jonas Tshiombela : Le calendrier est à la fois réaliste car il respecte le délai constitutionnel et aussi contraignant, car assorti des contraintes. C’est pour la première fois que nous aurons la possibilité de voter nos dirigeants locaux. La CENI ne part pas sur une base nulle, les expériences de trois cycles passés seront mises à profit et capitaliser. A cela, on peut saluer l’innovation de l’application qui vous permet de vous enregistrer seul. Le calendrier est réaliste et les défis à relever pour y parvenir restent les contraintes soulevées. Le gouvernement a du pain sur la planche.

D’aucuns pensent qu’il faille passer par une concertation entre acteurs politiques et sociaux pour offrir à ce processus toute sa crédibilité. Qu’en dites-vous ?

Je respecte l’opinion de ceux qui pensent qu’il faut passer par les concertations politiques, mais je ne partage pas leur point de vue. Il n’y a pas longtemps, ils réclamaient le calendrier, il est là, ils commencent à trainer les pieds. La CENI n’a pas mandat d’organiser les concertations politiques. Là, ils se trompent de cible. Ils sont habitués au partage du pouvoir en dehors des mécanismes démocratiques mis en place. Concertation politique sur quoi encore ? Qu’ils se préparent à affronter la compétition électorale. La crédibilité d’un processus électoral ne dépend pas des concertations politiques, mais plutôt de la qualité du travail. J’appelle la population à ne pas tomber dans la distraction, allons-nous enrôler massivement.

Parmi les contraintes évoquées par la CENI, il y a la problématique du financement électoral. Aucun plan de financement électoral n’a été avancé par la CENI, cela peut-il bloquer la machine ?

Je suis allé poser la question aux autorités de la CENI au sujet de cette problématique de financement. La CENI a un budget sur base duquel le calendrier électoral a été élaboré et évalué. Alors, dire qu’il n’y a pas un plan sur base duquel le gouvernement est en train de financer la CENI, cette question me parait émotionnelle et non-sens.

Comment jugez-vous la faisabilité de ce calendrier électoral au regard des différentes contraintes qui s’y greffent ?

Il va certainement faire face aux contraintes liées au temps, à la logistique, aux finances et aux questions d’ordre sécuritaire. Le gouvernement est pointé du doigt sur tous ces aspects, nous pensons rencontrer le Premier ministre sur ces questions. La société civile travaille sur le plaidoyer et l’évaluation du niveau d’avancement des solutions apportées à toutes ces contraintes qui risquent de plomber le processus électoral. Le calendrier, à ce stade, ne pose pas de souci, les contraintes étant soulevées avant sa mise en œuvre. Le gouvernement est interpellé.

L’enrôlement commence bientôt mais il a été précédé par la cartographie électorale. Certaines voix parlent de la minorisation du poids démographique électoral de certains grands espaces mais aussi de la création des bureaux fictifs, la CENI peut-elle rectifier le tir ?

Notre pays est secoué par des cycles de violences permanents, plusieurs milliers de déplacés internes. Ceci a de l’impact sur le poids démographique dans certaines circonscriptions. En quoi la CENI est-elle responsable de cette situation ? Elle subit aussi comme toutes les autres institutions de la République les conséquences d’une guerre injuste nous imposée par le Rwanda et l’Ouganda. Rectifier le tir pour faire quoi ? Que ceux qui parlent des bureaux fictifs, apportent la preuve. C’est à eux de nous démontrer l’existence des bureaux fictifs.

En tant qu’expert électoral, que conseillez-vous à l’équipe Kadima de construire le consensus autour du processus électoral ?

Kadima avec son équipe ont mis en place les cadres des concertations avec toutes les parties prenantes, y compris les partis politiques où toutes les questions liées au processus électoral peuvent être discutées. La CENI n’a pas mandat d’organiser de dialogue politique ni de rechercher le consensus. Le mandat de la CENI, c’est d’organiser les élections et le référendum.

Croyez-vous en Denis Kadima comme pilote des élections en République démocratique du Congo ?

Nous avions eu Malumalu en 2006. Sans être expert, il avait organisé des élections. Ngoy Mulunda, pasteur de surcroit, il avait organisé les élections. Mon ami Corneille Nangaa, un expert bien connu, a organisé les élections en les améliorant avec l’apport de la machine à voter. Pensez-vous que Mr Denis Kadima dont l’expertise et compétence sont incontestables n’y parviendra pas ?. Sur ce point, il a convaincu tout le monde, même ses détracteurs les plus farouches. Ça risque de friser la haine si on ne peut reconnaitre le mérite et la compétence de nos compatriotes. Il vient de publier un calendrier avec une innovation de taille, un dispositif électronique électoral en une machine et une application pour permettre l’identification rapide des électeurs. Il n’y a pas de problème de croyance ici, jugez-le sur base du travail. Quant à moi, il m’a convaincu.

Monsieur Jonas Tshiombela, je vous remercie.

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