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CENI, la mafia pour des cartes d’électeurs au prix “Mangondo”

La carte d’électeur Kadima est moche, illisible et moyenâgeuse. Outre la qualité archaïque de sa présentation sur les deux faces, le document ressemble à un imprimé de cybercafé où les images photos sont méconnaissables. Denis Kadima a donc fait un choix chaotique de la firme productrice des cartes d’électeurs pour, selon un cadre de la CENI courroucé, se faire une santé financière personnelle.

Par Landry Amisi

La moche carte d’électeur made in Kadima est très contestée par la population @Photo Droits tiers.

publié le 29 décembre 2022 à 11:36:10

Des sources internes à la CENI confirment le choix autoritaire du fournisseur Miru Systèms Ltd dont quelques individus auraient obtenu des garanties suffisantes de retrocommission. C’est ce qui justifierait les attitudes suffisantes du président de la CENI et son obstination à ne jamais considérer les avis divergents des autres membres. Ainsi, Denis Kadima Kazadi vient d’imposer à toute une nation un document d’identité électorale de piètre qualité en raison de ses propres désirs excessifs de gagner personnellement sur tous les marchés conclus par la CENI. Ce qui fait dire à Lamuka que Denis Kadima démontre chaque jour qui passe qu’il a été parachuté à la gestion du processus électoral par la magie des faveurs ethniques et politiques.

La carte d’électeur imposée aux Congolais est minable et ne saurait être brandie en public, surtout en présence de nos ennemis, soient-ils issus de petits pays limitrophes qui se sont déjà beaucoup trop moqués des Congolais.

Des cartes d’électeurs au prix Mangondo

Les avis d’appel d’offres pour l’acquisition des kits d’enrôlement des électeurs, des cartes d’électeurs et des services connexes dans le cadre de la Révision du fichier électoral par la CENI lancés en juin 2022, faisaient suite au plan de passation des marchés de la commission électorale nationale indépendante (CENI) publié le 16 juin 2022 sur le site de l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP). En réalité, la CENI a sollicité et obtenu du gouvernement de la République démocratique du Congo dans le cadre de la Loi de finances pour l’exercice 2022, des crédits budgétaires liés aux opérations électorales (77100) dont une partie devrait être utilisée pour effectuer des paiements au titre du marché d’acquisition des kits d’enrôlement des électeurs, des cartes d’électeurs et des services connexes. La CENI ouvrit les plis des souscripteurs le vendredi 8 juillet 2022. Six (6) entreprises avaient soumissionné en bonne et due forme. Le premier soumissionnaire AISEC, fixa son enveloppe à hauteur de plus de 350 milliards de francs congolais (175 millions USD) assortie d’une lettre de facilité de crédit de 10 millions USD. Le deuxième, c’est Miru system. Ces Coréens du Sud fixèrent à au moins 80 millions USD l’offre. Acquéreur du marché de la machine à voter en 2018, Miru system brandit la lettre de facilité de crédit de 5 millions USD. Le troisième fut BIGRADAP Group. Cette société avait évalué son offre à plus de 270 milliards de francs congolais (135 millions USD) sans aucune facilité de crédit. Le quatrième fut Smartmatic qui dégageait une offre à plus de 210 milliards de francs congolais, sans aucune garantie de facilité de crédit. Le 5e, AZELTECO-UAC avait présenté une facture globale de plus de 140 millions USD sans aucune garantie de facilité de crédit. Le dernier fut UBC SARL & HBC Identification avec sa facture totale fixée à plus de 180 millions USD.

Malheureusement, le leadership autoritaire de la CENI choisit le plus médiocre de tous, sa vision n’étant orientée que vers des dividendes liquides immédiates. Toutes les mises en scène que la CENI a projetées par la suite, n’auront servi qu’à faciliter une mafia électorale déshonorante et dégoûtante. Ainsi se termine l’histoire d’une CENI conçue, mise en place et rendue opérationnelle par la force. Tous les professionnels des élections formés du temps de Malumalu, Ngoy Mulunda ou encore du tristement célèbre Corneille Nangaa sont devenus méconnaissables. Leur savoir-faire a été noyé dans les espèces sonnantes et trébuchantes. Ce qui nécessite un nouveau leadership des élections pour bâtir une CENI finalement propre, incolore et inodore.

Machines et cartes d’électeurs inappropriées

Tous les rapports d’observation rendus publics jusqu’ici sur les premiers jours de l’opération d’identification et enrôlement des électeurs sont unanimes sur les ratés de l’opération. La CENI souffre d’une myasthénie chronique qui nécessite un renouvellement total de son staff et de son système. Les machines à voter utilisées actuellement sont largement dépassées au point qu’elles se rebellent de temps en temps à chaque inscription de requérant. Ces équipements sont d’une extrême fragilité et d’une utilisation douteuse. Même le système de pré-inscription tant venté par Kadima n’aura été qu’une simple publicité de conformité médiatique. Pour tromper la vigilance des autorités et de certains officiels, la CENI a placé quelques spécimens de machines plus ou moins fonctionnelles à des endroits stratégiques tels que la commune de la Gombe mais aussi à Mbandaka où le président s’est enrôlé. Si Martin Fayulu s’est enrôlé en 22 minutes le mardi 27 décembre, Monseigneur Fridolin cardinal Ambongo Besungu, quant à lui, a été scandalisé par les impondérables de son fameux centre d’inscription. La carte remise au cardinal n’avait ni forme, ni qualité : « J’ai eu comme l’impression qu’en 2005, la carte avait une meilleure qualité. Au fur et à mesure qu’on avance, la qualité diminue ».

Dans le dur, Kadima et ses hommes tentent d’apaiser l’opinion mais le mal est consommé. Le décor de la contestation est planté. Avec cette opération d’enrôlement, on sent déjà venir la tricherie à grande échelle.

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Intervenant aux états généraux de la Justice, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani a préconisé l’intégration de la police judiciaire des parquets au sein de la police nationale congolaise afin de mettre fin au dualisme juridique parfois à la base du dysfonctionnement des services.


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Des parlementaires sont appelés à exiger des comptes au ministre des Infrastructures et Travaux publics, concernant l’utilisation de 70 millions de dollars décaissés entre 2021 et 2023 pour les programmes de réhabilitation urbaine “Tshilejelu” et “Zéro trou”. Selon le rapport publié par le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL), Alexis Gisaro devrait éclairer l’opinion sur la gestion de ces fonds, qui ne figurent ni dans les lois de finances, moins encore dans les rapports de reddition pour cette période.

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