Le prix Nobel congolais, Denis Mukwege va aborder le 09 décembre, le point relatif à l’agression rwandaise avec le Pape François au Vatican.
Le prix Nobel congolais, Denis Mukwege va aborder le 09 décembre, le point relatif à l’agression rwandaise avec le Pape François au Vatican.
Docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 @Photo Droits tiers
Le gynécologue croit qu’effectivement l’Église doit jouer son rôle face à la crise imposée aux Congolais dans sa partie Est par le Rwanda. “C’est beaucoup plus une guerre économique dans laquelle ceux qui créent cette guerre font la stratégie du chaos, ils entraînent un chaos dans la région pour permettre le pillage des ressources naturelles du Congo. Je crois qu’effectivement l’Église doit jouer son rôle. Mais, c’est moins un problème de réconciliation entre les Congolais”, s’est-il exprimé dans une interview accordée à la radio Vatican.
Ainsi, le docteur Mukwege réclame l’application du droit international humanitaire qui prône le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États. “Le Congo est agressé, le Congo subit une invasion, a subi l’invasion et aujourd’hui, il est occupé par les forces étrangères rwandaises associées aux terroristes du M23. Ce que nous demandons à la communauté internationale, c’est d’appliquer le droit international humanitaire qui demande à tous les États membres de Nations unies de pouvoir respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale des autres États”, a-t-il indiqué.
De ce fait, le militant des droits de l’homme exige des sanctions. De plus, il trouve scandaleux que les pays agresseurs de la RDC reçoivent de l’argent même de l’Union européenne. “On voit même que des pays qui sont à l’origine de cette agression sont soutenus, reçoivent de l’argent de l’Union européenne. Et c’est scandaleux. Nous demandons que cette complicité puisse s’arrêter. La souffrance a trop duré”, a-t-il fulminé.
La crise humanitaire en RDC est déplorable, a fait remarquer Mukwege qui indique que près de 6 millions de personnes sont déplacées et se retrouvent sans assistance humanitaire. “Ce sont quand même des êtres humains! Ceux qui sont responsables et reçoivent en plus des aides, je trouve que c’est blesser tous ces Congolais qui sont dans la boue aujourd’hui sous la pluie, sans nourriture. Beaucoup d’enfants vont mourir, et ce que nous demandons, ce sont des sanctions contre ce pays au lieu de continuer à l’aider financièrement”, a-t-il alerté.
Actuellement, les Rwandais massacrent les Congolais mais la communauté internationale ferme les yeux, a-t-il déploré. “Mais malheureusement, c’est l’histoire qui se répète. La communauté internationale est en train de faire la même erreur qu’elle avait commise au Rwanda en laissant le génocide des Tutsis. Aujourd’hui, les Rwandais sont en train de massacrer les Congolais”, s’indigne le Nobel.
Mukwege trouve inadmissible que les Congolais payent une crise qui n’est pas la leur. C’est un problème qui a commencé après le génocide du Rwanda, en 1996 mais ce problème continue jusqu’aujourd’hui. Plus de 25 ans après, les Congolais continuent à payer une crise régionale qui n’était pas née au Congo, mais qui aujourd’hui fait beaucoup plus de dégâts au Congo que dans le pays où le génocide s’était passé.
L’inspecteur principal provincial de la division provinciale de l’EPST|Kasaï 1 a été suspendu de ses fonctions pour une durée de trois mois.
Le parti présidentiel est accusé d’inciter les jeunes aux troubles et à la manipulation contre certains leaders de l’Est du pays. Le coup de gueule est du député provincial Prince Kihangi du Nord-Kivu. L’élu de Walikale interpelle le gouverneur militaire sur cette campagne destructrice et incitative à la déstabilisation. L’UDPS/Tshisekedi, fédération de Goma, liste abusivement et sans raison des personnalités supposément de mèche avec le M23, ce qui irrite Kihangi.