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Sesanga confirme les 21.000 dollars

“Des élus gloutons”, hurle un cadre Lamuka. Ils se tapent chacun mensuellement plus de 21. 000 dollars. Le montant est réel. Sesanga l’a redit devant la commission spéciale et temporaire. Les menaces de déchéance n’ont rien changé à sa détermination de confirmer le montant de 21.000 dollars ou plus. Une commission qu’il juge d’ailleurs irrégulière, missionnée pour le clouer.

Par Jeanric Umande

Le député Delly Sesanga, leader de l’Envol a été entendu sur le dossier 21.000 dollars @Photo Droits tiers.

publié le 11 novembre 2022 à 08:05:00

Si à l’hémicycle, les auditions des élus Sesanga et Kasekwa vomis par certains de leurs collègues pour avoir divulgué les revenus mensuels des élus nationaux, seront classées “secret d’État”, le leader de l’Envol pense porter le débat dans l’opinion. Il souhaite un débat public lorsque la plénière devra examiner le rapport de la commission. Sesanga n’en a cure.

Pour lui, la clameur publique sur l’affaire “21.000 dollars” conforte son combat sur la réduction du train de vie des institutions. Et pour cela, il veut aller jusqu’au bout. Des preuves sur ses allégations, l’élu de Luiza indique avoir communiqué et déposé à la commission, tous les éléments. Il n’a pas nié ce qu’il a dit sur la rémunération des députés. “J’ai pu déposer tous les éléments de preuve en rapport avec les déclarations qui sont les miennes en rapport avec cette question sur la rémunération”. Dans son attitude, il n’a pas non plus l’intention de se rebiffer devant n’importe quelle instance. Le courage de défier ses détracteurs se lit sur son visage. “Il reste à la commission de pouvoir concilier les éléments et produire son rapport”, a-t-il sereinement expliqué au sortir de l’audition au Palais du Peuple. Une commission dont il conteste à la fois “la régularité et la légalité” compte tenu du règlement intérieur de la Chambre basse qui considère le comité de sages comme étant “l’instance disciplinaire chargée d’entendre les élus et de faire avis au bureau pour de telles questions”.

Et si Sesanga avait raison

Méthodique, l’opposant a ramené un bon nombre de documents devant la commission. L’élu de Luiza a reconstitué l’ensemble des revenus perçus cette année, y compris la partie liée à la prise en charge fiscale des élus. Le niveau atteint dépasse les 21.000 dollars, souffle un autre élu sous couvert de l’anonymat. Sans le dire ouvertement à la presse, Delly Sesanga est convaincu qu’en auditionnant le tout, le niveau atteint pourra dépasser même les 21.000 dollars. “Les éléments de tous les revenus qui ont été versés depuis le début de l’année, c’est-à-dire des extraits de relevés des rémunérations et des avantages versés aux élus ont été apportés. Et il faut savoir que la rémunération d’un député national comporte non seulement les émoluments mais aussi tous les autres avantages qui lui sont versés à titres divers”, détaille le leader d’Envol.

Il rappelle que la loi fiscale est claire sur cette matière. “Et donc pour calculer la rémunération d’un élu sur un mois ou sur une année, il faut prendre la globalité de ses revenus et les mensualités. Et quand on fait ce calcul-là, il s’agit, par ailleurs, des chiffres qu’ils ont, vous arrivez aux chiffres effectivement importants pour lesquels j’ai toujours demandé pas seulement pour l’Assemblée nationale mais pour toutes les institutions politiques une réduction du train de vie de l’État”, a-t-il insisté.

Droit dans ses bottes, Sesanga ne regrette pas d’avoir abordé cette question. Il s’agit de la conviction et d’une opinion qu’il a toujours soutenue et aujourd’hui étayée par les éléments des preuves matériels qui sont là et dont il a fait part à la commission.

Les conclusions de la commission attendues par la plénière

Jean-Baptiste Kasekwa et Delly Sesanga ayant été auditionnés, il appartient désormais à la commission spéciale chargée d’enquêter sur leurs déclarations sur le brûlant dossier de 21 mille dollars de salaire mensuel par député” de rendre son rapport aux élus. Les vérités débitées par les deux députés gênent ceux de leurs collègues qui préfèrent évoluer en toute opacité dans la gestion de leurs émoluments et faveurs parlementaires. En instaurant une sorte de “Cour martiale” à l’Assemblée nationale dans le but de punir les opposants au régime qui dérangent, le bureau Mboso Nkodia Pwanga s’est tiré cette fois-ci une balle dans le pied. L’opinion saura de quelle manière sont gérées les finances de la Chambre basse. Il y a quelques mois, l’élu de l’Ituri, Gracien Iracan s’était battu comme un diable dans le bénitier pour exiger des comptes sur la gestion des fonds alloués par le Trésor public à l’Assemblée nationale mais il avait malheureusement dû capituler suite aux menaces. La transparence parlementaire est réléguée au second plan quand il s’agit du bureau. Par souci de vérité, le bureau Mboso doit avoir le courage de demander à la commission de publier les auditions. Pas de huis clos. Les deux députés, mis en cause, veulent un débat public pour que les Congolais sachent réellement ce que touche un député dans un pays pauvre qui vit de la main tendue vers des partenaires extérieurs.

Les avantages font partie des revenus d’un député. Sur ce plan, Sesanga ne s’est pas trompé, affirme un ancien député membre de la commission Ecofin de l’Assemblée nationale. Dans une société où le fonctionnaire touche un salaire de misère, un élu ne peut pas empocher à lui seul 21 mille dollars, soit la rémunération de plus de 20.000 agents de l’État, se désole un membre de l’ODEP. Etant tous fonctionnaires de l’État, cet écart abyssal de salaire révolte. La tension salariale doit être équilibrée pour éviter des frustrations au sein de la société. D’où, le plaidoyer que mènent aujourd’hui à l’instar de Sesanga, plusieurs organisations de la société civile sur la réduction du train de vie des institutions. C’est un problème d’équité et de justice sociale, a toujours tranché le candidat Envol à la présidentielle de 2023.

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