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Nord-Kivu : deux casques bleus bangladais et un Congolais blessés à Kanyaruchinya

Deux ingénieurs bangladais de la Mission onusienne en RDC et un jeune manifestant ont été blessés lors des heurts à Kanyaruchinya dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu. Mardi 1er novembre à 21h00 locales, un convoi de la Monusco en provenance de Rumangabo et à destination de Goma a été arrêté par des manifestants à un point de contrôle de l’armée congolaise à Kanyaruchinya à 8 km au nord de Goma.

Par Daniel Michombero

Le reste du camion incendié par les manifestants entouré par la population à Kanyaruchinya @Photo Daniel Michombero – Ouragan.cd

publié le 2 novembre 2022 à 19:59:04

Rages de colère, les jeunes ont incendié le camion transportant un char de combat de la Monusco. Ils ont blessé, selon le bureau local de l’ONU à Goma, 2 casques bleus bangladais. Les protestataires ont envahi la rue pour s’opposer à la présence de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo.

La société civile du territoire de Nyiragongo, déplore cet incident et invite la population à la vigilance en cette période difficile que traverse province du Nord-Kivu.

Nous ne pouvons pas encourager les actes de violence. L’ennemi est juste à côté de nous, on ne doit pas se tromper de cible, notre ennemi commun est le M23 et ses alliés. Nous invitons la population à faire confiance au gouvernement surtout pendant cette période de guerre, a confié Mambo Kawaya à Ouragan.cd.

Le gouverneur militaire du Nord Kivu, Constant Ndima s’est rendu mercredi 2 novembre sur le lieu où il y a eu des altercations pour apaiser la population. “Méfiez-vous de ce plan de l’ennemi qui vise à vous désorienter”, a-t-il lancé devant plusieurs déplacés du site de Kanyaruchinya.

Le gouverneur du Nord-Kivu a appelé à l’unité, exhortant la population à éviter des violences qui, selon lui, n’engendrent que déception et désolation.

Devant un tel conflit, ils ont quitté leurs maisons, ils ont quitté leurs terres, ils sont ici. Nous ne devons pas nous attendre à des manifestations de rue. Ça ne nous amènera nulle part, moi je dis que toute la nation est derrière nous. Le chef de l’État avec tout son gouvernement sont derrière nous, ce n’est pas le moment de nous laisser plonger dans des distractions inutiles.

Selon OCHA-RDC, depuis la reprise des affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC, le territoire de Nyiragongo a déjà accueilli plus de 50.000 déplacés.

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