La guerre d’agression qui sévit dans l’Est de la RDC pourrait rapprocher Félix Tshisekedi de Martin Fayulu. Des sources dignes de foi rapportent que la rencontre entre ces deux ténors politiques se fera sous la facilitation du président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), Joseph Olenghankoy Mukundji.
Joseph Olengankoy, le président du CNSA à la base de l’initiative de la rencontre Tshisekedi- Fayulu pour décrisper la tension politique au moment où le pays est agressé @Photo Droits tiers.
Plusieurs sujets seront au centre de leur réunion dont la crise qui sévit dans la partie orientale de la RDC. Certains analystes saluent cette initiative qui, selon eux, permettra aux deux hommes politiques d’harmoniser leurs vues sur les tenants et aboutissants du processus de Nairobi.
Déjà, le président de l’Engagement citoyen pour le développement (ECIDE), Martin Fayulu, se montre toujours méfiant aux pourparlers de la capitale kényane. Il soutient que « le processus de Nairobi est une validation de nouvelles frontières des territoires conquis par le Rwanda ».
Le candidat Lamuka à la présidentielle de 2018 qualifie Nairobi d’une combine qui, selon lui, aura consacré l’occupation du pays. « C’est cela le vrai but de cette guerre. En effet, M. Tshisekedi a signé de nombreux accords avec les pays qui nous agressent et aucun de ces accords n’a été révoqué. J’accuse M. Tshisekedi Tshilombo de haute trahison », a-t-il déclaré.
La prochaine session du processus de Nairobi est censée débuter le 21 novembre à Nairobi, au Kenya. La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) a, dans un communiqué, précisé que la décision de reprise de ces discussions a été prise après des consultations menées par le président burundais et actuel président du sommet des chefs d’Etat de l’EAC. Il souligne, par ailleurs, la nécessité de maintenir l’inclusivité en garantissant la participation de toutes les parties prenantes. Fayulu note que toutes les sessions, désormais, accueilleront divers dirigeants communautaires.
Au pays, les avis sont partagés sur les initiatives de paix que propose l’EAC. Parmi ces acteurs politiques, le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), Franck Diongo.