Ce dernier, usant de son influence auprès du chef de l’Etat, a fait arrêter un huissier de justice en plein exercice de sa fonction. Zabalega Asani a été pourtant requis, conformément aux règles de droit en général et de procédure en particulier, d’harmoniser les contestations formulées par la société ECOBANK RDC SA ayant vu son patrimoine être saisi par les sociétés OCTAVIA LIMITED et NB Mining Africa SA, en exécution d’une ordonnance décriée du tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe. Justicia Asbl indique que le huissier interpellé a été relâché plus tard mais le procureur général près la Cour d’appel du Haut-Katanga a émis un mandat d’amener pour le contraindre à prendre la fuite d’escampette.

Cette ONG précise que le procureur général près la Cour d’Appel du Haut-Katanga aurait agi de la sorte pour satisfaire Me Orphée Tshimbadi qui, à son tour, jouit de la protection du député provincial UDPS Peter Kazadi.

Ce genre de comportement ternit sans autre forme de procès l’image du régime Tshisekedi qui se bat à redorer son image à l’approche des joutes électorales. Certaines analystes encouragent le chef de l’Etat à sévir dans cette affaire au risque de voir sa cote de popularité continuer de chuter. « Si le président de la République ne fait rien donc c’est lui qui protège des gens comme Peter Kazadi. Il faut des sanctions exemplaires pour sauver l’image du parti », a déclaré un cacique de l’UDPS sous couvert d’anonymat.

L’avis de ce cadre de l’UDPS est soutenu par de nombreux Kinois qui accusent Félix Tshisekedi de se tirer une balle dans le pied, en fermant les yeux lorsque la justice est instrumentalisée par ses proches. Cette affaire risque de confirmer la thèse selon laquelle, les membres de l’UDPS sont devenus des intouchables dans ce pays. Il y a des voix qui s’élèvent pour appeler Félix Tshisekedi à prêcher par exemple, en mettant Peter Kazadi à la disposition de la justice.