Douleurs et grincements des dents pour les enseignants du territoire de Tshilenge au Kasaï oriental. . L’intersyndicale de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnelle dénonce le détournement des salaires et la prime de gratuité des chevaliers de la craie par l’ordonnateur délégué provincial (ODP) de la division des finances.
Les enseignants en colère après le détournement de leurs salaires et primes dans le territoire de Tshilenge au Kasaï oriental @Photo Droits tiers
Dans une déclaration faite mercredi 16 novembre 2022 devant la presse, le président de l’intersyndicale de l’EPST/ Kasaï oriental révèle qu’un délégué syndical du Synecat du territoire de Tshilenge a été traduit en justice à Mbuji-Mayi par l’ODP, Romain Bapuila, pour avoir réclamé le salaire du mois de janvier des enseignants et leurs primes de gratuité des mois d’août, septembre et octobre.
Selon Médard Tshipata Mazamba, président de l’intersyndicale, l’ordonnateur délégué provincial de la division des finances, les responsables de la banque BCDC et le chef de division provinciale du budget seraient à la base de cette situation.
Il y a quelques jours chers membres de la presse, les enseignants du territoire de Tshilenge réclamaient leurs salaires et primes de gratuité. Les fonds seraient détournés dans une banque de la place avec la complicité de l’ODP, qui insécurise et met en difficulté les délégués syndicaux du Syeco et Synecat du territoire de Tshilenge. Il a même initié une action en justice contre l’un des délégués syndicaux de Tshilenge. L’instruction est ouverte au parquet de Mbuji-Mayi, a déclaré Médard Tshipata à Ouragan.cd.
Et d’ajouter : “les autorités tant provinciales que nationales sont déjà saisies par la corporation mais aucune solution n’est trouvée”. En revanche, les efforts fournis par Ouragan.cd pour joindre les autorités de la banque BCDC-Equity n’ont pas abouti.
Entre-temps, les élèves ne vont plus à l’école à Tshilenge. Les enseignants ont déclenché un mouvement de grève pour exiger le paiement de leurs salaires ainsi que leurs primes de gratuité. Réunis au sein du Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT), les protestataires ont entamé des plaidoyers auprès des autorités provinciales et nationales pour recouvrer leurs droits.