C’est une avalanche d’ordonnances présidentielles tombées sur les antennes de la télévision publique dans la soirée de mercredi 15 novembre.
C’est une avalanche d’ordonnances présidentielles tombées sur les antennes de la télévision publique dans la soirée de mercredi 15 novembre.
Le bâtiment de la Caisse nationale de sécurité sociale, l’une des entreprises publiques @Photo Droits tiers
Pas moins de quarante minutes ont été nécessaires pour lire la trentaine d’ordonnances nommant de nouveaux mandataires à la tête d’entreprises du portefeuille de l’Etat et de hauts cadres de quelques établissements d’utilité publique. Une longue litanie de noms d’heureux promus, qui ne bat cependant pas le record absolu de ce jour de juillet 2020, où la porte-parole adjointe du chef de l’Etat s’était adonnée au même exercice. Tina Salama avait tenu pendant plus de quatre heures pour venir à bout de la centaine d’ordonnances d’organisation judiciaire, de permutations d’officiers généraux, etc. L’opinion garde encore frais en mémoire le tsunami causé dans la coalition FCC-CACH, le Premier ministre Ilunga Ilunkamba se mettant en marge des décisions présidentielles, lui qui avait été opportunément éloigné (en mission officielle à Lubumbashi), et qui découvrait le contreseing du ministre de l’Intérieur apposé au bas des actes de nominations. Le tollé suscité dans le camp du FCC avait été l’une des lézardes qui préfiguraient l’éclatement de la coalition. La suite est connue.
Sauf que depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Félix Tshisekedi s’est forgé sa nouvelle majorité, pilotée à l’Assemblée nationale et au Sénat par des fidèles des fidèles. Mboso et Bahati qui mènent les deux institutions au pas de charge et ne tolèrent aucune contradiction. Le président de la République peut alors procéder à sa guise et mû par la « fantaisie du chef » à nommer, à placer, à promouvoir qui il veut. Il proclamerait, à l’image du Roi Soleil que “l’Etat c’est moi” qu’il ne trouverait pas de contradicteurs de poids. Tout est verrouillé.
Telles donc les dernières ordonnances dont question : ce sont 22 présidents de Conseils d’administration, 20 directeurs généraux, 22 directeurs généraux adjoints et 15 membres du l’assemblée plénière du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC).
C’est une pure perte de temps à chercher les origines ou le parcours professionnel de certains promus qui n’en justifieraient d’ailleurs. Une chose à comprendre et qui explique tout : l’UDPS est la mieux représentée. Rien de nouveau sous le soleil. L’on accède au pouvoir pour l’exercer et le garder le plus longtemps. Et dans cette perspective, il vaut mieux s’entourer de collaborateurs fidèles. Félix Tshisekedi l’a compris et il apprend vite !
Le fils du chef de l’Etat ougandais Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, a affirmé qu’il enverrait des troupes ougandaises pour défendre Moscou en cas de menace “impérialiste”.
Le fonceur Salomon Kalonda a déjà mis le pied à l’étrier en prévision des prochaines joutes électorales. En baliseur, le haut représentant de Moïse Katumbi pour le grand Kivu est arrivé vendredi à Goma et s’apprête à prêcher son mentor.