D’après la lettre adressée à Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge par le député Hubert Furuguta Mukasa, “des sources non négligeables renseignent que les troupes des pays agresseurs de la RDC seraient en train d’être introduites sur le sol congolais par le biais du déploiement de la force régionale qui est positionnée dans l’Est de notre pays”. Le courrier du 22 novembre 2022 attire l’attention des institutions nationales sur le fait que “la plupart des États voisins de la RDC seraient contactés pour permettre le cantonnement des militaires dont l’origine ne nous est pas précisée en vue des attaques simultanées à partir de différents points des pays frontaliers”. La correspondance a été transmise avec copie au président Félix Tshisekedi, aux présidents des deux Chambres du Parlement et au vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité.

Des militaires FARDC privés de ration de combat par des complices du M23

L’élu de Goma dénonce par la même occasion, que “les vaillants militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo déployés au front seraient privés de vivres jusqu’à trois jours d’affilée dans le but de les affaiblir jusqu’à les pousser à décrocher”, dénonce-t-il. Le député Hubert Furuguta Mukasa juge inacceptable que les forces loyalistes soient systématiquement infiltrées par l’ennemi au point d’affamer les soldats engagés sur le champ de bataille pour affecter leur moral aux combats. Une stratégie qui explique pourquoi l’armée congolaise a eu à reculer face aux terroristes du M23 jusqu’à perdre le contrôle du territoire de Rutshuru.

L’élu de Goma sensibilise aussi le chef du gouvernement sur l’urgence à capitaliser tous les renseignements de première main pour déjouer les stratégies ennemies, déloger les terroristes des entités occupées et rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national jusqu’à Bunagana.

Des Rwandais s’infiltreraient également parmi les recrues

La missive du député Hubert Furuguta Mukasa apporte au chef du gouvernement congolais des indices d’informations fiables faisant état d’une nouvelle stratégie des agresseurs consistant à se faufiler dans les rangs des nouvelles recrues FARDC dans le but de pénétrer les futures unités combattantes en préparation pour une formation de haut niveau. “Nous apprenons également que les structures responsables de recruter nos jeunes compatriotes dans l’armée pour le compte de la mobilisation, lancée par le président de la République, chef de l’État et commandant suprême des forces armées et de la police congolaise, seraient en train d’enrôler massivement les éléments proposés par les pays agresseurs afin de faire échec au projet du président de la République”, écrit-il à Sama Lukonde Kyenge. Ainsi, Hubert Furuguta Mukasa demande au Premier ministre de mettre en place des mécanismes de vérification des informations ainsi partagées.