Le chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso, 79 ans dont 38 cumulés au pouvoir, a exhorté lundi la justice de son pays à lutter contre la corruption, un fléau qui gangrène notamment l’administration publique.
Le chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso, 79 ans dont 38 cumulés au pouvoir, a exhorté lundi la justice de son pays à lutter contre la corruption, un fléau qui gangrène notamment l’administration publique.
J’exhorte la justice à un réel réajustement des comportements, des attitudes et des pratiques des personnels en charge de dire le droit au nom du peuple congolais, a-t-il déclaré dans un discours sur l’état de la nation.
Le Congo-Brazzaville célébrait lundi le 64ème anniversaire de la proclamation de la République survenue en 1958, peu avant l’indépendance du pays en 1960.
“L’intensification de la lutte contre la corruption, la fraude et la concussion à travers la consolidation de la bonne gouvernance au sein de l’appareil étatique en général et judiciaire en particulier, reste l’un des leviers majeurs de notre action pour rassurer nos partenaires”, a poursuivi M. Sassou Nguesso.
Il a également appelé son gouvernement “à mobiliser des partenariats public-privé fiables et des financements adéquats” en vue de la réalisation des projets prévus dans le Plan national de développement (PND 2022-2026).
Ces dernières années, dans tous ses discours ou presque, le président Sassou Nguesso dénonce la corruption.
Lors de la rentrée académique en octobre dernier, des étudiants congolais ayant obtenu des inscriptions à l’étranger ont déboursé jusqu’à 200.000 FCFA (304 euros) pour se faire établir un passeport au lieu du prix officiel de 50.000 FCFA (76 euros).
“Depuis 2009, on n’a pas cessé de faire des déclarations sur la lutte contre la corruption, mais sur le terrain rien ne bouge. Peut-on chercher le développement et tolérer la corruption ?”, a réagi auprès de l’AFP Clément Miérassa, président de la Fédération de l’opposition congolaise.
Selon l’ONG Transparency international, le Congo-Brazzaville figure dans le top 10 des pays les plus corrompus en Afrique.
Au pied du volcan Nyiragongo, à une dizaine de kilomètres de Goma au Nord-Kivu, les travaux d’aménagement du site où devait se tenir la messe papale s’étaient arrêtés depuis fin juin. Du chantier ouvert il y a 7 mois, il ne reste que la charpente de la tribune et quelques traçages de la vaste étendue qui était déjà compartimentée en zones.
Le Panel des experts de la société civile qui avait alerté depuis août 2022 qu’il est techniquement impossible d’organiser les élections en décembre 2023 a rendu son rapport d’observation à mi-parcours sur l’opération d’identification et enrôlement des électeurs. Pour cette organisation spécialisée en matière électorale, il serait très dangereux pour le pays que les institutions de la République, les hommes politiques et les acteurs majeurs de la société civile ne prennent pas en compte la situation délétère du moment.