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Augustin Kabuya clashe l’Union sacrée

Un cataclysme est en voie de se produire au sein de la famille politique du chef de l’État. Les violons ne s’accordent plus entre le parti présidentiel et les autres forces politiques de la majorité. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS ne supporte plus les caprices de ses partenaires politiques. Dégouté, il a piqué une vive colère au point de proférer des virulentes menaces à ceux qu’il désigne comme ennemis de Félix Tshisekedi, cherchant à tout prix à faire disparaitre l’UDPS.

Par Landry Amisi

Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Udps @Photo Droits tiers.

publié le 25 novembre 2022 à 07:37:00

Augustin Kabuya Tshilumba est dans tous ses états. Il y a bel et bien péril en la demeure, si l’on en croit les dernières déclarations du secrétaire général de l’UDPS. Étant donné que “des serpents ont infiltré la cabane Union sacrée”. À la manière des mercenaires politiques, certains sociétaires de l’Union sacrée seraient prêts à tout chambouler pour gagner la confiance du président de la République. “Il y a des gens qui pensent que pour mieux évoluer, ils doivent coûte que coûte écraser l’UDPS pour faire du chantage au chef de l’Etat. Il y a des gens de certains partis politiques qui travaillent matin, midi, soir et qui font semblant d’être avec le chef de l’Etat dans l’Union sacrée mais qui travaillent pour la disparition de l’UDPS. Mais le président de la République n’est pas un vendeur d’or, c’est un acteur politique”, a râlé le chef du parti présidentiel.

Le chef Udps soutient que des acteurs politiques bien positionnés au sein même de l’Union sacrée seraient en voie de flouer le président pour se positionner utilement lors de la prochaine élection présidentielle de 2023. “Comment pouvez-vous prétendre le soutenir tout en travaillant sur la disparition de son parti ? Vous savez que notre sortie à Kisangani et Lubumbashi, nous a créé beaucoup de problèmes. Quand nous étions à Lubumbashi, les membres de la délégation se réjouissaient de la réussite de nos deux sorties, j’avais dit ceci : c’est bien beau. Mais prions maintenant le bon Dieu puisque nous allons traverser les zones de turbulence, mais nous allons surtout les survoler et nous allons les maîtriser puisque le Seigneur est avec nous”, a-t-il indiqué lundi sur les ondes de Top Congo.

Crise de confiance, crise de sincérité à l’Union sacrée de la nation

Augustin Kabuya dénonce notamment des combines qui viseraient l’anéantissement du parti présidentiel par certains dignitaires de la majorité pour favoriser l’émergence de leurs propres formations politiques. “C’est pourquoi, je dis que les gens doivent être sincères au sein de l’Union sacrée. Il y a des gens qui font des petits coups bas croyant qu’ils ne seront pas connus. Mais je vous dis, même aujourd’hui il y a beaucoup de choses qui se passent et les gens se considèrent comme des petits malins. Je profite pour vous dire qu’il y a des personnes qui travaillent pour la disparition de l’UDPS pour qu’elles puissent émerger et faire du chantage au chef de l’Etat en 2023 en disant voilà nous avons autant de députés, donnez-nous ceci ou donnez-nous cela”, a vituperé le patron de l’UDPS. C’est ainsi que le secrétaire général du parti présidentiel a mis en garde les pourfendeurs et autres comploteurs de son parti.

Kabuya s’est voulu particulièrement sévère et menaçant : Mais l’UDPS est un parti politique créé sous le sang du peuple congolais, peut-être certains ne verront même pas 2023 pour faire du chantage au chef de l’Etat. Trop, c’est trop. Les gens ne sont pas sincères, il y a beaucoup d’hypocrisie. Il y a beaucoup de bêtises qui se passent rien que pour faire disparaître l’UDPS et ça nous ne pouvons pas l’accepter, a-t-il grondé.

Kabuya-Wakuenda, guerre ouverte

La fronde se cristallise autour du célébrissime secrétaire général de l’UDPS. À la manière d’un signe indien, Kabuya serait sur la même trajectoire que Jean-Marc Kabund A Kabund, l’ancien président du parti présidentiel évincé par les mêmes structures du parti. L’acte de Victor Wakuenda, président de la Convention démocratique du parti en dit long. Ce dernier a formellement déchu Augustin Kabuya Tshilumba et ouvert un processus de son remplacement immédiat à la tête de l’UDPS. Il s’en est suivi l’arrestation du vieil homme, suivi de son transfèrement au centre pénitentiaire et de rééducation de Makala, avant sa libération, un jour après. Ce qui a soulevé des vagues au sein du parti et des différents soutiens de Félix Tshisekedi. Cette crise a poussé le Collectif des cadres et membres de l’UDPS/Tshisekedi à constater que, depuis l’accession du président national de l’UDPS à la magistrature suprême, le parti présidentiel reste “déchiré par des querelles intestines individuelles qui le fragilisent et l’affaiblissent davantage face à d’autres forces politiques nationales concurrentes”.

Dans une déclaration signée le 16 novembre dernier à Kinshasa par notamment les sieurs Alfred Ndinga Obey, coordonnateur national, Felly Mubalamate, premier coordonnateur adjoint, le collectif observe avec inquiétude que tous les principes édictés dans les statuts, le règlement Intérieur, le code d’éthique du membre de l’UDPS et le code de bonne gouvernance, à savoir la liberté, l’égalité, la solidarité, l’intégrité, la probité, la tolérance et le dialogue, lesquels concourent à l’existence d’un véritable esprit d’équipe et de camaraderie, sont régulièrement bafoués.

Le collectif des cadres et membres de l’UDPS/Tshisekedi a reconnu, à juste titre, que les actes de ces deux hauts cadres du parti, notamment le secrétaire général Augustin Kabuya Tshilumba et le président Victor Wakuenda Bukasa, portaient atteinte à l’image de marque du parti, l’exposaient au mépris public, démotivaient la base actuellement éclatée, l’humiliant énormément et jettant l’opprobre sur toute la grande famille de l’UDPS.

Ce jeu de ping-pong indigeste qui est offert à l’opinion nationale et internationale, met à mal le respect de la culture des textes chère au président Etienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire. Il ne contribue nullement au dialogue permanent et au compromis politique internes, valeurs démocratiques inhérentes à tout parti social-démocrate et démontrent clairement l’absence de vision et de volonté de conduire le parti à bon port, ont-ils signifié.

Ainsi, le collectif a rappelé avec pincement au cœur que la mégestion des animateurs précités se caractérise par des fréquentes violations systématiques, intentionnelles et intempestives des prescrits statutaires et réglementaires du parti, lesquelles violations poussent les observateurs avertis à les mettre sur le compte de “l’accomplissement des missions occultes reçues de leurs commanditaires respectifs qui tirent les ficelles dans l’ombre”.

Le collectif regrette amèrement que cette gué-guerre insensée entre le secrétaire général Augustin Kabuya Tshilumba et le président Victor Wakuenda Bukasa ait atteint son paroxysme “au moment où le pays est victime d’une énième agression de la part du Rwanda et de l’Ouganda avec l’appui des pays occidentaux ; créant ainsi une condamnable distraction qui détourne l’attention de la haute autorité politique de référence des préoccupations sécuritaires prioritaires du pays”. Il refuse d’accepter que des hauts cadres de cette trempe servent de relais au sein du parti et jouent le rôle des exécutants internes de ce complot international de balkanisation du pays que les parrains tiennent coûte que coûte à réaliser sous le mandat de la haute autorité politique de référence du parti.

Le collectif a proposé des mesures radicales dont “la neutralisation immédiate du secrétaire général Augustin Kabuya Tshilumba et du président Victor Wakuenda Bukasa; la dissolution de la Convention démocratique du parti dont la composition et le fonctionnement ne sont pas conformes aux articles 30 point 9 et 31 des statuts ; particulièrement la représentativité de chacune des 26 provinces et le renouvellement de son Bureau à chaque session ; la révocation pure et simple du secrétaire général Augustin Kabuya Tshilumba pour incompétence, violations répétées des statuts et usurpation des pouvoirs en s’arrogeant indûment les prérogatives dévolues au président national du parti sans oublier qu’il a paralysé volontairement le directoire mis en place le 29 Janvier 2022”. Ce climat conflictuel qui mine le parti présidentiel risque à coup sûr de fragiliser Félix Tshisekedi.

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