Des centaines de manifestants ont protesté mercredi à Pretoria contre la libération annoncée de l’assassin du militant anti-apartheid Chris Hani, blessé mardi à l’arme blanche en prison, qui réveille des souvenirs douloureux en Afrique du Sud.
Des centaines de manifestants ont protesté mercredi à Pretoria contre la libération annoncée de l’assassin du militant anti-apartheid Chris Hani, blessé mardi à l’arme blanche en prison, qui réveille des souvenirs douloureux en Afrique du Sud.
Des membres du Congrès national africain (ANC) au pouvoir et du Parti communiste sud-africain (SACP) chantent et scandent des slogans lors du piquet de grève devant l’établissement pénitentiaire de Kgosi Mampuru à Pretoria, le 30 novembre 2022, contre la libération de Janusz Walus, qui a été inculpé avec l’assassinat, le 10 avril 1993, du secrétaire général du SACP, Chris Hani @Photo de Phil Magakoe / AFP
En t-shirts noirs avec le visage imprimé de Chris Hani, les manifestants, qui répondaient à l’appel du parti communiste (SACP) et de l’ANC, se sont dirigés vers la prison gardée par des agents armés et leurs chiens, selon des journalistes de l’AFP.
“Nous avons déposé un recours” pour “nous opposer à la libération de Janusz Walus”, a déclaré à l’AFP Solly Mapaila, secrétaire général du SACP, qui était allié à l’ANC dans sa lutte contre l’apartheid et que Hani dirigeait lorsqu’il a été tué à bout portant dans l’allée de son garage en 1993.
Des dizaines de personnes avaient déjà manifesté samedi à Johannesburg.
La semaine passée, la Cour constitutionnelle a accordé une libération anticipée à Janusz Walus, 69 ans, après une trentaine d’années derrière les barreaux. Condamné à mort puis à la prison à vie, cet immigré polonais lié à l’extrême droite blanche afrikaner devait sortir de prison au plus tard jeudi.
A quelques heures de cette libération, maintes fois refusée par la justice, il a été poignardé dans la prison de Pretoria où il purge sa peine, a priori par un autre détenu.
En début de semaine, un momument à la gloire de Hani a aussi été vandalisé à l’est de Johannesburg.
Haut responsable de la branche armée de l’ANC, Chris Hani, 50 ans, a été tué le 10 avril 1993, dans un contexte de délicates négociations avec le pouvoir blanc en vue des premières élections démocratiques. Sa mort violente avait alors exacerbé les tensions raciales et provoqué de violentes émeutes.
Au pied du volcan Nyiragongo, à une dizaine de kilomètres de Goma au Nord-Kivu, les travaux d’aménagement du site où devait se tenir la messe papale s’étaient arrêtés depuis fin juin. Du chantier ouvert il y a 7 mois, il ne reste que la charpente de la tribune et quelques traçages de la vaste étendue qui était déjà compartimentée en zones.
Le Panel des experts de la société civile qui avait alerté depuis août 2022 qu’il est techniquement impossible d’organiser les élections en décembre 2023 a rendu son rapport d’observation à mi-parcours sur l’opération d’identification et enrôlement des électeurs. Pour cette organisation spécialisée en matière électorale, il serait très dangereux pour le pays que les institutions de la République, les hommes politiques et les acteurs majeurs de la société civile ne prennent pas en compte la situation délétère du moment.