A Goma, Uhuru Kenyatta dit craindre un drame humanitaire
L’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) pour la paix dans l’est de la République démocratique du Congo, a visité le camp de Kanyarushinya, aussitôt arrivé mardi à Goma, au cœur de la zone de conflits.
Par AFP avec Ouragan
L’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta attristé par l’ampleur du drame humanitaire @Photo Droits tiers
publié le 15 novembre 2022 à 18:45:13
Cette visite intervient alors que les combats se poursuivent au nord de la ville entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, un ancien mouvement tutsi qui a repris les armes en fin d’année dernière et a largement étendu son territoire au cours des dernières semaines dans le Nord-Kivu. « Ce que je viens de voir à Goma et ses environs m’inquiète, c’est une catastrophe humanitaire si nous ne faisons rien (…) », a-t-il dit aux médias.
Uhuru Kenyatta vient d’achever un séjour de 48 heures dans la capitale Kinshasa, où il a rencontré autorités, diplomates, les représentants de l’ONU et communautés des trois provinces de l’est de la RDC les plus affectées par les violences en cours depuis près de 30 ans, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.
L’objectif est de préparer la prochaine session de pourparlers de paix sur la situation dans cette région de la RDC prévus, selon l’EAC, le 21 novembre à Nairobi.
Les multiples groupes armés opérant dans la région, pour certains depuis près de 30 ans, “devraient déposer les armes et choisir le chemin de la paix par le dialogue, parce que rien ne peut être gagné avec le canon d’un fusil”, a déclaré Uhuru Kenyatta lundi soir devant la presse.
Les groupes armés locaux doivent ensuite “rejoindre un processus politique”, les groupes “étrangers” devant, quant à eux, comprendre que “la RDC n’est plus le champ de bataille pour des problèmes qui ne sont pas de ce pays”, a-t-il ajouté.
Dès le début d’une précédente session de consultations, en avril dans la capitale kényane, les combats avaient repris dans l’est de la RDC entre l’armée et le M23. Le gouvernement de la RDC refuse depuis de discuter avec le M23, qu’il qualifie de mouvement “terroriste” soutenu par le Rwanda.
Kigali conteste, accusant en retour l’armée congolaise de collusion avec des rebelles hutu rwandais implantés en RDC depuis le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, ce que nie également Kinshasa
Les femmes politiques, futures candidates aux élections de 2023, ont été édifiées sur les stratégies pour se faire élire en décembre prochain. Elles ont participé à un atelier de réseautage organisé samedi 18 mars sous le thème : “les stratégies pour gagner les élections” par Journalistes de droits humains (JDH-JHR/RDC), en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM). Les travaux s’inscrivaient dans le cadre du projet : “Canada monde : voix des femmes et des filles”.
Jamais un acteur politique n’a été giboyé comme Moïse Katumbi Chapwe. Depuis son retour d’exil, il est sous haute surveillance pour ses ambitions électorales. Son divorce politique avec l’Union sacrée de Félix Tshisekedi n’a fait qu’empirer sa situation. Stigmatisé pour les origines juives de son père, il a subi à la fois plusieurs interdictions de mouvement et des attaques physiques sur sa résidence. Même ses collaborateurs n’échappent pas au châtiment. Et comme prise de finition du pouvoir, la défunte loi Tshiani très mal enterrée vient d’être exhumée des décombres.