L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit une faible croissance de l’économie mondiale l’année prochaine. Elle atteindra 2,2 % seulement. La grande priorité sera la lutte contre l’inflation en vue de protéger les consommateurs touchant de bas salaires.
Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo @Photo Droits tiers.
Le rebond économique post-Covid-19 en 2021, appartient au passé. Il n’a été que de courte durée. Les conséquences de la guerre russo-ukrainienne affecteront la croissance de l’économie mondiale. Tel est le message de l’OCDE dans son rapport sur les prévisions de croissance, publié cette semaine.
Pour l’économiste portugais Álvaro Santos Pereira, « la croissance mondiale tombera à 2,2 % en 2023 et rebondira à un taux relativement modeste de 2,7 % en 2024 ». L’Asie sera le principal moteur de croissance entre 2023 et 2024 tandis que l’Europe, les USA et l’Amérique latine connaîtront une croissance très faible. L’Afrique ne jouera que le rôle du greffage.
Des perspectives mondiales déséquilibrées
Le léger rebond de 2024 serait dû aux premières mesures d’assouplissement des taux d’intérêt directeurs dans plusieurs pays. Mais, les perspectives mondiales sont de plus en plus déséquilibrées. Les principales économies de marché émergentes d’Asie représenteront près des trois-quarts de la croissance du PIB mondial en 2023. Elles refléteront une expansion régulière vu les ralentissements observés aux Etats-Unis et en Europe.
Le classement se présenterait comme suit : l’Inde 5,7%, la Chine 4,6%, le Japon 1,8 %, l’Espagne 1,3%, la Zone euro 0,5%, les USA 0,5% seulement, le Royaume-Uni -0,4% et le monde 2,2%.
Quelle sera la place de la RDC ?
Pour cette année, la RDC a tablé sur une croissance de 6,1%. La récente mission du FMI prévoit 6,6% de croissance pour la RDC. Mais, avec la baisse des prix des métaux sur le marché international au dernier trimestre 2022, dont la RDC est totalement tributaire, les prévisions de 6,1 ou de 6,6% sont incertaines. Les calculs sont à revoir car, il n’y a plus d’évidence. Il est donc très difficile de déterminer le pourcentage de la RDC dans la croissance économique mondiale l’année prochaine.
Adieu l’aide publique au développement ! Car, les pays donateurs seront soumis aux restrictions budgétaires. Malheur aux pays en développement dépendant de la « charité » ! Le fameux “partenariat traditionnel” sera plus que jamais hypothétique.