Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso est devenu l’acteur principal de la théâtralisation et de la désacralisation de la scène politique à l’hémicycle.
Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso est devenu l’acteur principal de la théâtralisation et de la désacralisation de la scène politique à l’hémicycle.
Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso accusé de théâtraliser les séances plénières de l’Assemblée nationale @Photo Droits tiers.
Habitué à des scènes théâtrales à l’Assemblée nationale, l’homme avait déclaré, s’adressant au député Léon Nembalemba lors d’une plénière, que « Nionso ezalaka théâtre te » (Tout n’est pas de la comédie). Et pourtant, lui-même performe dans un rôle comique à l’hémicycle.
Le fait même pour lui de dire que « tout n’est pas du théâtre », c’est un aveu de la théâtralisation de l’Assemblée nationale. Dans la Grèce antique, à l’Agora (Parlement populaire, d’une démocratie directe) l’aveu était considéré comme la mère des preuves.
Le président de l’Assemblée nationale a refusé de reconnaître que la motion de défiance déposée contre le ministre des Transports Chérubin Okende n’était pas datée et qu’elle était hors délai conformément à la Constitution et au règlement intérieur. Il a tenu coûte que coûte qu’elle soit examinée en vue de guillotiner le ministre des Transports, comme pour montrer que le bateau est arrivé à bon port.
Comme réponse à ces incongruités contenues dans la motion, sur le plan de la forme et du fond, soulevée par les honorables députés, le président de l’Assemblée a commencé par dire pince sans rire qu’une motion déposée sans date ne pose aucun problème. Il a renchéri en disant qu’il n’était pas de la même école que ceux qui exigeaient la date et le délai prescrits pour une motion. Enfin, il dira que si la motion n’était pas examinée dans 48 heures, c’est parce que le bureau était à la recherche de la paix et de la concorde au sein de l’Assemblée.
Une telle réponse alambiquée n’honore pas notre Parlement et par ricochet notre pays. Surtout que le débat était retransmis en direct et suivi dans le monde entier.
Au cours de cette plénière, le président de l’Assemblée nationale s’est du coup éclipsé, laissant la conduite du débat à son vice-président. Curieusement à son retour, contrairement à ce qu’il avait affirmé, il a accordé une motion d’ordre à l’honorable Djoli qui avec les honorables Sesanga et Okundji, ont argumenté d’une manière méthodique et scientifique pour le rejet de la motion. Ce qui a bénéficié de l’adhésion des parlementaires.
Un député sidéré par la désacralisation du Parlement s’est exclamé en disant : « Monsieur le président, si nous ne respectons pas notre règlement intérieur, quelle leçon peut-on donner aux autres ? ». Le contrôle parlementaire est une des missions constitutionnelles dévolues aux parlementaires. Toutefois, pour que cela soit efficace, le contrôle doit se faire dans les règles de l’art comme l’ont exigé plusieurs députés.
Tout est prioritaire en RDC. Mais la priorité des priorités reste et demeure la guerre dans l’Est, plus particulièrement l’annexion par le Rwanda de Bunagana. Sur ce, l’on doit interpeller le gouvernement concernant ce sujet, malgré que le président vient de déclarer que l’option diplomatique nous permettra de récupérer Bunagana. Écrire, c’est agir.
Moïse Moni Della Idi
Porte-parole du peuple
Président de Conade
« Le dialogue est le maître mot ». C’est ainsi que le cardinal Fridolin Ambongo a conclu dimanche, son homélie à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Une messe particulièrement attendue, car il s’agissait de la première célébrée par le prélat depuis l’incursion du M23 soutenu par le Rwanda à Goma. « Notre nation est en danger, ne perdons pas de temps si nous voulons sauver le Congo », a-t-il éveillé, son regard scrutant la foule.
Le commissaire fluvial de Bulungu vient d’interdire tout mouvement de navigation sur la rivière Kwilu, dans la province portant le même nom. Cet arrêté vise à prévenir de nouveaux cas de naufrage sur le lit de ce cours d’eau et des infiltrations pendant cette période d’agression.
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