Les habitants du Nord-Kivu ont été appelés à recourir aux consultations psychologiques. Le psychologue Vincent Simu a lancé cet appel lors d’une conférence-débat organisée jeudi par la faculté de psychologie de l’Université de Goma (UNIGOM) sur la prise en charge des troubles post-traumatiques.
Goma, une ville qui passe pour la plaque tournante de la partie Est de la RDC @Photo Droits tiers
L’orateur s’est attardé sur la santé mentale de la population, avant d’appeler les sceptiques à prendre la recommandation au sérieux. “Nous vivons dans un environnement incertain. Dans le contexte de l’Est de la RDC, à Goma précisément, nous vivons les atrocités, les vols, les pillages, (…) à Rutshuru par exemple et dans d’autres territoires où il y a des guerres. Tous ces évènements-là ont un impact négatif sur notre état de santé mentale”, a-t-il fait observer.
Et pour apporter son soutien à la population nécessiteuse du Nord-Kivu, la faculté de l’Université de Goma a manifesté sa volonté de disposer, durant cette année académique, de 40 psychologues pour cette tâche.
Noble Munatsi, l’un des organisateurs de la conférence, a, quant à lui, regretté au vu de l’insomnie (un indice de l’état de santé mentale) qui touche de nombreux habitants de Goma, le fait que ces derniers refusent les services proposés par les psychologues.
Il y a un petit nombre de population du Nord-Kivu qui fait recours aux psychologues. Et quand vous faites recours aux psychologues, la population vous stigmatise. Certaines personnes développent des troubles anxieux, d’autres arrivent à développer des psychoses telles que la schizophrénie, a-t-il fait remarquer.