La réaction du gouvernement de la République démocratique du Congo au communiqué de Kigali est musclée. Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya réprime Kigali pour ses ingérences permanentes dans les affaires internes de la RDC.
La réaction du gouvernement de la République démocratique du Congo au communiqué de Kigali est musclée. Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya réprime Kigali pour ses ingérences permanentes dans les affaires internes de la RDC.
Patrick Muyaya, le ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement congolais @Photo Droits tiers
Kinshasa n’a pas du tout avalé les bêlements de Paul Kagame au sujet de la reprise des hostilités entre les terroristes du M23 et l’armée gouvernementale congolaise. Une communication rwandaise qui suscite le courroux de Kinshasa puisque jugée « contraire aux engagements souscrits dans les différents processus de paix à Nairobi, à Luanda et à New-York autour du président français Emmanuel Macron, ou toutes les parties ont convenu de mettre fin aux groupes armés notamment le M23 ». Pour Kinshasa, « la teneur de ce communiqué (de Kigali) revèle un aveu clair et irréfutable que c’est le Rwanda qui opère derrière le M23 ». Patrick Muyaya Katembwe justifie sa fureur par le constat selon lequel « un gouvernement étranger prenne la défense d’un groupe armé, de surcroit terroriste, dans un autre Etat ».
Le comportement excessif de Kigali fâche Kinshasa qui considère que le Rwanda veut lui dénier son devoir légitime de remplir sa mission constitutionnelle de protéger sa population et les institutions légales de la République face à des terroristes qui n’ont pour objectif que de semer mort et désolation. Dans son communiqué rendu public mardi soir à Kinshasa, le gouvernement de la République démocratique du Congo rappelle qu’il n’existe « aucune incitation publique à la haine sur la base de l’appartenance ethnique en RDC » tout en rappelant au gouvernement rwandais que « ses velléités interventionnistes et expansionnistes ne seront jamais tolérées ».
Kinshasa réaffirme son engagement dans les différents processus de paix qui l’engagent avec Kigali jusqu’ici tout en restant déterminée à mettre fin aux activités criminelles et terroristes du M23 soutenu par le Rwanda et à défendre son intégrité territoriale ainsi que sa souveraineté nationale. Enfin, « le gouvernement Tshisekedi prend à témoin la communauté internationale et rappelle à la face du monde que la paix et la stabilité dans sa partie Est sont nécessaires pour la bonne tenue des élections en 2023 ».
L’inspecteur principal provincial de la division provinciale de l’EPST|Kasaï 1 a été suspendu de ses fonctions pour une durée de trois mois.
Le parti présidentiel est accusé d’inciter les jeunes aux troubles et à la manipulation contre certains leaders de l’Est du pays. Le coup de gueule est du député provincial Prince Kihangi du Nord-Kivu. L’élu de Walikale interpelle le gouverneur militaire sur cette campagne destructrice et incitative à la déstabilisation. L’UDPS/Tshisekedi, fédération de Goma, liste abusivement et sans raison des personnalités supposément de mèche avec le M23, ce qui irrite Kihangi.