Le ministre congolais de la Santé publique, hygiène et prévention, Jean-Jacques Mbungani a exprimé devant le monde l’engagement de la République démocratique du Congo (RDC) à promouvoir la santé mentale de la population en ce temps de crises sanitaires diverses.
Le ministre congolais de la Santé publique, hygiène et prévention, Jean-Jacques Mbungani au sommet mondial sur la santé mentale à Rome en Italie @Photo Droits tiers.
A la clôture vendredi 14 octobre 2022 du sommet mondial sur la santé mentale, il a présenté la situation humanitaire et sanitaire que traverse la RDC à savoir les déplacements des populations et autres épidémies ainsi que les efforts du gouvernement pour améliorer la santé mentale de sa population notamment à travers la mise en œuvre de différents programmes par des services techniques et spécialisés du gouvernement.
Comme vous le savez, la santé mentale fait partie intégrante de la santé et du bien-être, en général. Ainsi, elle constitue un droit humain fondamental. Il n’y a pas de santé sans santé mentale. Au-delà des urgences de santé publique et humanitaire, les déplacements forcés à grande échelle, les crises climatiques, la situation de santé mentale a été aggravée ces dernières années par l’émergence de la pandémie de la Covid-19, qui a mis à rude épreuve le bien-être psychologique et social de la population, à travers le monde. Dans notre pays, la situation de la Santé mentale demeure préoccupante. Aujourd’hui, au moins 22 millions de Congolais sont affectés par des problèmes de santé mentale, notamment dans l’Est du pays, suite aux différents conflits armés, les catastrophes naturelles, la résurgence des épidémies dont la maladie à virus Ebola et l’exacerbation du phénomène violence sexuelle, perpétrés surtout par les groupes armés en provenance des pays voisins créant de traumatismes dans nos populations, a indiqué le ministre congolais de la Santé.
Des drames qui, selon M. Mbungani, n’ont pas laissé, la RDC indifférente. Le gouvernement congolais, à travers son ministère, a déployé, par le biais de son programme national de la Santé mentale, “les efforts nécessaires en vue de promouvoir la santé mentale et améliorer la prise en charge des personnes souffrant des maladies mentales à tous les niveaux de notre système de santé”.
Cependant, affirme-t-il, “malgré les efforts, la couverture en services de santé mentale en RDC reste encore très faible, soit 5%”. Il va sans dire qu’il y a encore beaucoup à faire face aux enjeux de l’heure. D’où, la détermination du gouvernement à faire profiter la santé mentale des investissements disponibles aujourd’hui dans le cadre de la Couverture santé universelle, qui est la vision du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le sommet mondial sur la santé mentale est un rendez-vous annuel des pays du monde qui se réunissent pour réfléchir sur les voies et moyens de faire bénéficier aux populations une santé mentale de qualité, sans stresse, ni maladie. Le prochain sommet va se dérouler en Argentine.