Les prix des transports en commun flambent après seulement deux jours de pénurie de carburant observés dans la capitale Kinshasa. Les transporteurs se frottent les mains. Ils se permettent eux-mêmes de majorer les prix de la course alors que les autorités n’ont pas adopté une nouvelle tarification. Selon les reporters d’Ouragan.cd qui ont fait la ronde de la ville, le désordre est total.
Des véhicules entassés devant la station-service “Engen” non loin du rond-point Kin Mazière dans la commune de la Gombe. @ Photo Droits tiers.
Les prix de transports pour certains trajets ont doublé, voire même triplé au grand préjudice de la population. Il en est de même pour les motos où les prix ont sensiblement augmenté. En effet, il n’y a plus de course à 500 FC hormis les bus transco. Des chauffeurs de transports en commun fixent à la sauvette les prix comme bon leur semble. A la station-service “Engen“, à quelques encablures du Rond-point Kin Mazière, des longues files d’attente interminables sont constituées depuis le matin.
“Il y a effectivement rareté du carburant mais le prix de vente n’a pas changé dans les stations-service. Il est toujours fixé à 2500 franc congolais par litre. Donc, il n’y a pas augmentation, contrairement à d’autres vendeurs de carburant communément appelé Kadhafi, qui vendent actuellement 1 litre à 4000 FC ou à 5000 FC”, a expliqué un chauffeur de taxi.
Et d’ajouter, “nous sommes obligés d’augmenter le prix des transports car nous passons notre temps devant les stations pour s’approvisionner en carburant. Mais aussi, il faut ajouter les embouteillages monstres. Donc, c’est une manière pour nous de rentrer à la maison avec quelques choses en tant que parent“.
Ainsi, pour remédier à cette situation, les conducteurs de transports en commun appellent le gouvernement et les sociétés pétrolières à s’accorder modérément sur le prix du carburant à la pompe.
Plamedi Kibwana