La réforme, déjà votée par les députés le 3 septembre, a été adoptée par 71 voix pour, 51 contre et une abstention, a annoncé le Sénat sur son compte Twitter. Le vote s’est tenu tôt vendredi après des heures de discussions.

Cette réforme suscite un vif débat, le président étant accusé de vouloir militariser le pays, ce dont il se défend. L’opposition et les organisations de défense des droits de l’homme l’estiment contraire à la Constitution et les parlementaires d’opposition devraient la contester devant la Cour suprême.

La Garde nationale est un corps de sécurité créé en 2019 par le président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador après son arrivée au pouvoir fin 2018, pour combattre le crime organisé.

La réforme, proposée par le président, prévoit de faire passer la Garde nationale sous la tutelle du secrétariat (ministère) de la Défense. La Garde nationale dépend actuellement d’un autre ministère, même si ses 115.000 membres sont principalement des militaires.

“Le but final n’est pas de militariser le pays ou l’autoritarisme”, selon le texte adopté, mais de “renforcer” la Garde nationale “comme corps de police permanent”.

Le président a transféré en 2021 le contrôle des douanes à l’armée. De grands travaux, comme le deuxième aéroport de Mexico ou le train touristique dans le Yucatan, ont également été confiés aux militaires.

“L’armée est le peuple en uniforme”, répète souvent le président Lopez Obrador.

Le Mexique, frappé par une spirale de violence liée au crime organisé, a enregistré plus de 340.000 morts violentes depuis décembre 2006, date du lancement d’une opération militaire anti-drogue controversée.